Le Coordinateur spécial de l’Onu au Liban, Michael Williams, a déclaré lundi que les Nations unies étaient disposées à aider le Liban à délimiter sa frontière maritime avec Israël afin de protéger ses ressources en gaz naturel.

 
Cette déclaration intervient alors que les Nations unies consacrent ce lundi à New York une réunion à la suite de la demande adressée par le Liban au secrétaire général Ban Ki-moon, a appris le Commerce du Levant de source informée.  
 
En visite dimanche à New York, le Premier ministre Saad Hariri a déclaré « que le Liban comptait sur les Nations unies pour empêcher Israël d'empiéter sur sa zone économique exclusive, y compris en ce qui concerne les ressources pétrolières et gazières ».
 
Beyrouth s'inquiète des projets israéliens d'exploitation gazière en Méditerranée après l'annonce de la découverte du gisement offshore "Léviathan", à 130 km au large du port d'Haïfa.
 
La délimitation de la zone économique exclusive, espace maritime où un Etat côtier dispose de droits souverains, suppose d'ordinaire l'ouverture de négociations qui sont exclues entre Israël et le Liban.
 
Le gouvernement libanais a envoyé l’été dernier à l’Onu la carte délimitant sa zone économique exclusive et aucun Etat ne s’est à ce jour prononcé contre le tracé. Cependant Israël, qui n’est pas partie à la Convention internationale sur le droit de la mer de 1982, n’a pas fait la même démarche en parallèle laissant planer le doute sur sa conception du tracé de sa frontière maritime avec les eaux libanaises.