« Le ministre de la Santé a promis de publier, dans les jours à venir, une décision pour retirer du marché tous les produits et compléments alimentaires libanais à base de plantes médicinales », a affirmé le président de la commission parlementaire de la Santé, le député Atef Majdalani, au Commerce du Levant.

Selon lui, l’application de cette décision sera du ressort de la Direction de protection du consommateur.

« Par la suite, une commission formée par le ministre sera chargée d’étudier des demandes de fabrication et de commercialisation de plantes médicinales et de compléments alimentaires », a-t-il ajouté. Une fois l’autorisation reçue, ces produits ne pourront être vendus qu’en pharmacie, a-t-il précisé. « Il ne sera plus question de les vendre dans des magasins », a-t-il ajouté.

Pour ce qui est des publicités pour ce type de produits, théoriquement interdites par la loi, Majdalani a souligné que la Sûreté générale se chargera de retirer toutes les affiches publicitaires à ce sujet d’ici une semaine.

Toutefois, les publicités, documentaires et magazines sur ce thème que l’on voit toujours sur le petit écran ne sont pas du ressort de la Sûreté générale, selon cette dernière. Elles devraient entrer dans le cadre de la loi sur les médias, mais les prérogatives ne semblent pas bien définies à ce niveau.

L’affaire des plantes médicinales et des compléments alimentaires n’a pris l’ampleur qu’elle mérite qu’après le refus des autorités saoudiennes et émiratis d’introduire sur leurs marchés 38 produits de la marque Zein el Atat. Des analyses avaient montré le caractère frauduleux et dangereux de ces produits soi-disant à base de plantes, mais qui contiennent en réalité des composants chimiques hautement toxiques.

Selon Majdalani, le ministre de la Santé Mohammad Jawad Khalifé a retiré le 8 février des autorisations octroyées à la société Zein el Atat. Pour être effectif, ce retrait doit s’accompagner d’une mise sous scellé par le parquet, chose qui n’a pas été faite jusqu’à ce jour. Majdalani a indiqué qu’une réunion aura lieu la semaine prochaine avec le ministère de la Justice dans une tentative de régler cette affaire.