Le syndicat des hôteliers s’est fermement opposé à une éventuelle interdiction du narguilé dans les restaurants et les cafés libanais, estimant que cela risque d’engendrer « des pertes financières importantes » pour un secteur déjà lourdement affecté par la situation politique.

L’instabilité politique, reflété par l’immobilisme du gouvernement pendant quatre mois et les difficultés à former un nouveau cabinet, a entrainé un recul du taux d’occupation et des revenus hôteliers de plus de 50% par rapport à l’année dernière, alors que les coûts et les prix ne cessent d’augmenter, a affirmé vendredi le président du syndicat des hôteliers, Pierre Achkar.
 
Cette situation « inacceptable » risque de conduire à des faillites et à des licenciements massifs dans un secteur clé de l’économie locale, a-t-il prévenu.
 
Dans ce contexte, « nous avons appris que certains députés planchent sur une proposition de loi visant à interdire le narguilé (arguilé en arabe) dans les restaurants et cafés libanais sans en discuter avec les principaux concernés, alors que des investissements importants ont été réalisés par certains restaurateurs à ce niveau », a poursuivi Achkar. « Nous comprenons que la santé publique soit d’une importance majeur, mais une telle mesure doit être étudiée avec précaution et doit être prise progressivement ». 
 
Etant donnée la situation politique et économique actuelle, « nous refusons totalement de mettre en œuvre une telle décision », a-t-il conclu.