Des dizaines de petits producteurs de lait dans la Békaa ont protesté jeudi contre les prix excessivement bas imposés par les industriels.
Selon eux, les industries agroalimentaires au Liban leur imposent un prix de 700 livres libanaises le litre alors que les coûts de production se situent aux alentours de 1000 livres, en raison de la flambée des matières premières qui pèsent sur les prix du fourrage.
Pour manifester leur mécontentement, ils ont versé du lait sur l’autoroute de Zahlé, ce qui a bloqué la circulation pour un certain moment.
Dans un entretien au Commerce du Levant, le président de l'Association des agriculteurs, Antoine Howayek, a affirmé que "les industries fromagère et laitière font plier les petits agriculteurs en les menaçant de recourir à la contrebande de lait frais de Syrie ou au lait en poudre importé, sur lequels les tarifs douaniers sont minimes".
Le Liban produit 300 tonnes de lait par jour sur les 700 tonnes de besoin quotidien. Ce secteur fait vivre plus de 1800 familles dans la Békaa.
Le ministère de l'Agriculture a récemment lancé un projet de soutien au petits producteurs, mais cette aide est "insuffisante" selon Howayek.


