
Un quart des habitants du monde arabe n’a jamais ou pratiquement jamais lu un livre pour son plaisir personnel, selon un sondage mené par Yahoo! Maktoob Research. C’est en Jordanie, au Liban et en Algérie, que les gens lisent le moins avec plus de 30% des personnes interrogées n’ayant jamais lu un livre pour le plaisir.
Seuls 19% des arabes interrogés affirment lire régulièrement. Bahrein, l’Egypte et le Maroc figurent en tête du classement avec plus de 24% de lecteurs réguliers, suivis par l’Irak et les Emirats Arabes Unis (22%). Les expatriés sont toutefois comptabilisés parmi les habitants des EAU, alors que seuls les arabes résidents ou expatriés sont pris en compte dans les autres pays.
Les jeunes sont les moins portés sur la littérature, avec environ 30% des arabes âgés de moins de 25 ans n’ayant jamais lu un livre, tandis que les personnes âgées entre 46 et 50 ans sont les plus assidues, avec 27% de lecteurs réguliers, suivis par les 36-45 ans (25%).
Au niveau des genres de littérature, les romans historiques sont les plus appréciés récoltant 14% d’opinions favorables, suivis par les essais politiques (12%). Les femmes en revanche préfèrent les romans, à 21%, tandis que les jeunes plébiscitent les romans policiers et les histoires à suspense.
Parmi les auteurs arabes les plus populaires, l’écrivain égyptien Naguib Mahfouz, prix Nobel de littérature, figure en tête de liste, suivi par l’Egyptien Mohamed Hassanein Heikal, l’Algérienne Ahlam Mosteghanemi, le Soudanais Tayeb Salih, l’Américano-palestinien Edward Said, l’égyptien Alaa El Aswany, l’Egyptienne Nawal Sa'adawi, le Saoudien Abdul Rahman Munif, l’EgyptienYoussef Zidan et enfin le Libanais Amin Maalouf.
Ce sondage, qui a été mené dans 15 pays arabes auprès d’un échantillon de 3 503 personnes, tend à confirmer une ancienne expression selon laquelle « dans le monde arabe, les livres sont produits en Egypte, imprimés au Liban et lus en Irak ».