Le président de l’Autorité de régulation des télécommunications par intérim Imad Hobballah a indiqué lors de la première journée de la conférence ArabNet à Beyrouth que la lenteur de la connexion internet au Liban réduit le productivité du pays, sachant que 5000 heures de travail perdues représentent un manque à gagner d'un demi-million de dollars.

Il a souligné le potentiel qui réside derrière le développement du secteur des TIC, qui peut créer entre 60.000 et 85.000 opportunités de travail d’ici 2015, avec d’excellents salaires, contribuant par la même occasion à limiter la fuite des cerveaux.

Il a également souligné le droit de tout Libanais à avoir une connexion broadband. Il a promis une connexion de 10MB pour le citoyen lambda en 2015 et de 20MB d’ici 2020.

La conférence ArabNet sur les technologies de l’information et des télécommunications (TIC) a démarré aujourd’hui à Beyrouth sous le patronage du président de la République Michel Sleiman, représenté par le ministre des Télécommunications Charbel Nahas et le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé, un des parrains de l’évènement.

De nombreuses interventions ont insisté sur l’importance du secteur des télécommunications dans la région du monde arabe, et ont appelé à améliorer son infrastructure ainsi qu’à la simplification des formalités administratives pour le lancement des start-up, notamment dans le domaine des TIC.

Nahas a prévu un essor libanais dans le domaine de la télécommunication et du numérique, notamment grâce à l’aboutissement dans les mois à venir des projets de fibre optique, de la technologie 3G et de l’augmentation des capacités internationales.
Il a de même rappelé le passage du Liban de la télévision analogique à la télévision numérique d’ici 2015, en conformité avec les recommandations de l’Union internationale des télécommunications (UIT).

Quant à Salamé, il a souligné l’importance de ce secteur pour les jeunes générations dans le monde arabe. « Selon une étude menée par Silatech en 2009, seuls 33% des 15 à 29 ans ont un travail à temps partiel ou à plein temps ». Il faut donc aider les jeunes à mener des initiatives et à lancer des projets comme alternative à l’emploi dans le secteur public ou dans le secteur privé, actuellement saturés. Ils peuvent ainsi être indépendants et créer de nouvelles opportunités de travail pour d’autres.

Dans ce domaine, l’action de la Banque centrale se manifeste à deux niveaux : le parrainage et la coordination de projets et de conférences promouvant le développement des TIC et des initiatives privées ; et l’encouragement des banques pour l’octroi de prêts bonifiés aux PME, notamment celles liées directement ou indirectement aux TIC, a affirmé le gouverneur.