Le ministre de l’Energie et de l’Eau, Gebran Bassil, a annoncé une nouvelle stratégie de construction de barrages destinée à combler le déficit en eau du Liban qui était de 426 millions de mètres cubes en 2010 et pourrait atteindre les 718 millions de m3 en 2035 si rien n’est fait au niveau des infrastructures hydrauliques.
Une première stratégie élaborée en 2000 prévoyait entre autres la construction de 18 barrages. Dix ans plus tard, un seul a été finalisé et fonctionne. La nouvelle stratégie du ministre prévue pour les 35 années à venir fixe surtout une méthode de travail fondée sur 13 critères destinés à évaluer les actions prioritaires sachant que les sources de financement sont difficiles : le plan coûterait plus d’un milliard de dollars alors que les investissements budgétaires n’ont pas été décidés.
Les barrages et lacs de montagne supplémentaires devraient apporter 680 millions de m3 de capacité de stockage stable et jusqu’à 900 millions de mètres cubes de stockage variable.
La nouvelle stratégie fixe les priorités en termes d’exécution des projets. Comment évaluer la faisabilité de la construction de chaque barrage ? Les 13 critères choisis prennent en compte l’impact technique, environnemental, économique, social de chaque projet (volume d’eau à gagner, capacité de stockage, prix, impact sur l’agriculture, le tourisme…). Une note sur 100 sera attribuée et conditionnera l’allocation accordée à la construction du barrage.
D’ici à 2020, le ministre espère voir aboutir la construction de 30 barrages. Une trentaine d’entrepreneurs, libanais et étrangers sont aujourd’hui qualifiés pour les projets.