Après MTC-Touch lundi dernier, c’est au tour d’Alfa, géré par Orascom Télécom, d’annoncer aujourd’hui la 3G pour septembre prochain, lors d'une conférence de presse. Comme pour MTC, cette annonce est l’aboutissement des appels d’offres lancés à la fin de l’année dernière pour équiper le pays en téléphonie de troisième génération (3G), en fait la 3,5G.

C’est le suédois Ericsson qui a remporté l’adjudication pour le réseau d’Alfa, avec une offre à 36,2 millions de dollars. Marwan Hayek, PDG d’Alfa, a rappelé lors de la conférence de presse qu’Ericsson avait déjà travaillé avec le réseau, à l’époque de Cellis, en 1994.
Alfa planifie de couvrir 95 % du territoire avec la 3,5G, grâce au déploiement de 650 émetteurs en phase 1 qui permettront des vitesses de téléchargement théoriques maximales de 21 mégabits par seconde (21 Mb/s). La capitale, qui concentre 40 % des abonnés, bénéficiera d’une couverture à 100 %. En phase 2, il y aura, comme pour MTC, un déploiement d’émetteurs 3,9 G, qui permettront des vitesses de téléchargement théoriques allant jusqu’à 42 Mb/s. « Mais pour le moment, souligne le PDG, il n’existe pas d’appareils sur le marché permettant de profiter de telles vitesses, le maximum supporté est de 21 Mb/s ».  
 
Hayeck a souligné que 45 % des téléphones opérant sur le marché libanais sont compatibles avec la nouvelle technologie.  Les 55 % restants pourront continuer d’utiliser le réseau 2G en vigueur actuellement.  
Comme pour MTC-Touch, la direction d’Orascom est actuellement en discussion avec le ministère des Télécoms  pour définir une offre commerciale pour les téléphones portables et pour les ordinateurs.
  
Le PDG d’Alfa a cependant souligné que les vitesses de connexion de l’internet mobile resteraient en-deça de ce qu’elles pourraient être tant que la capacité internationale du Liban ne serait pas augmentée. Le conflit à caractère politique entre le ministre sortant des Télécoms, Charbel Nahas, et le directeur d’Ogero, par ailleurs directeur des opérations au ministère, Abdel Menhem Youssef, empêche pour le moment d’activer les câbles internationaux auxquels le Liban est relié (notamment IMEWE, qui permettrait de multiplier la bande passante internationale du Liban par plus de 100).