L’inauguration de la 19ème édition du Forum économique arabe s’est tenue jeudi à l’hôtel Phoenicia à Beyrouth avec la participation de près de 600 personnes de 18 pays différents.

A cette occasion, le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé a rappelé que le Liban n’avait pas été affecté par la crise économique et financière mondiale grâce à la politique monétaire et financière mise en place depuis 1993.
 
La stabilité de la parité de la livre par rapport au dollar, le financement du secteur public par la banque centrale et la stabilité des taux d’intérêt ont permis de maintenir la confiance dans l'économie libanaise, a-t-il affirmé.
 
Le financement de l’état par la banque centrale a également permis de limiter les risques de défaut du pays.
 
Un autre pilier de la stratégie de la banque centrale revient au maintien d’un secteur bancaire sain, a ajouté le gouverneur, affirmant que le contrôle bancaire devra s’étendre prochainement sur l’ensemble des institutions financières.
 
« Le taux d’inflation est estimé à 6 à 7% cette année mais on espère que la baisse des prix des matières premières entrainera une baisse de l’inflation à 4% », a-t-il poursuivit, en soulignant que le taux d’inflation au Liban est parmi les  plus faibles dans les pays en développement et les pays de la région.
 
Salamé a affirmé que la banque centrale n’aura pas recours à une hausse des taux d’intérêt pour juguler l'inflation car elle est importée.
 
Le gouverneur a par ailleurs estimé qu’une politique énergétique devrait être mise en place en vue de limiter les effets de la fluctuation des prix des carburants sur le pouvoir d’achat des libanais.
 
Le Liban a été capable de contrer les crises précédentes et pourra faire face aux difficultés actuelles, conclu Salamé, estimant que le taux de croissance devra s’élever à 2,5% cette année, en ligne avec les prévisions du FMI.
 
La ministre sortante des Finances, Raya el Hassan, a également pris la parole, traitant des politiques économiques et financières devant être mise à l’œuvre par les pays arabes pour faire face aux bouleversements économiques actuels. La promotion du secteur privé est une étape essentielle à l’amélioration de la situation économique actuelle, estime-t-elle.
 
La ministre a par ailleurs rappelé l’importance du climat politique sur la situation économique notant que la stabilité politique des trois dernières années s’est traduit par un taux de croissance de 8%, une baisse des taux d’intérêt, une augmentation des exportations et un excèdent au niveau de la balance des paiements.