La consommation de vins se porte bien au Liban si l’on en croit les derniers chiffres de l’étude IWSR (International Wine and Spirit Research), révélés à l’occasion de la tenue de Vinexpo à Bordeaux. Avec 26% de part de marché, le vin arrive désormais en deuxième position derrière les spiritueux (59% de parts de marché, avec une domination des ventes de whisky) et devant la bière et les cidres (15%). En 2010, 4,72 millions de bouteilles de vin ont ainsi été consommés au Liban.
Plus intéressant peut-être, le segment du vin (libanais ou étrangers) est celui qui connaît la croissance annuelle la plus rapide : + 11,2% sur les dernières quatre années (2006-2010) et + 9,5% pour la seule année 2010. Par comparaison, le taux de croissance du marché des spiritueux n’a été que de 8,3% par an entre 2006-2010.

Autre grande tendance que révèle l’étude IWSR, la montée en puissance des vins libanais. Entre 2006 et 2010, les vins libanais ont ainsi connu une croissance de 11,9% en moyenne par an contre seulement 5,8% pour les vins étrangers. En tout, il s’est écoulé en 2010 près de 3,6 millions de bouteilles de vins libanais sur le marché local. Ce qui représente un peu plus des trois quarts des ventes sur le marché local.

Selon Joe Atik des Etablissements Antoine Massoud cette tendance est à relier à la baisse des taxes douanières sur les vins importés. « Lorsque l’accord avec l’Union européenne est entré en vigueur en 2006, faisant passer les taxes de 70 à 35% sur les vins étrangers de qualité, les ventes ont progressé de manière générale grâce à des prix plus compétitifs. Les Libanais ont pu ainsi intégrer le vin parmi leurs habitudes de consommation grâce à l’existence d’une offre plus diversifiée et plus accessible en termes de prix. Progressivement, ils se sont aussi tournés vers les vins libanais qu’ils connaissaient mal jusqu'alors ».

A l’échelle globale, alors que la consommation de vin avait enregistré une baisse de 3,6% sur l’année 2009, 2010 semble être une année de stabilisation avec une légère augmentation (moins de 1%) pour atteindre 238 millions d’hectolitres de vins consommés. Ce qui représente un marché global de près de 500 milliards de dollars selon l’AFP.