Le ministre du Travail Charbel Nahas a annoncé mardi avoir pris des mesures administratives pour faciliter l’attribution de permis de travail aux époux et enfants de femmes libanaises résidant au Liban.

Ces dernières ne pouvant transmettre leur nationalité, comme c’est le cas en sens inverse lors d’un mariage entre un Libanais et une étrangère, leurs familles se retrouvaient contraintes de se conformer aux formalités imposées à tous les étrangers.

« Il n’est pas normal que les époux et enfants de femmes libanaises soient traités comme d’autres catégories d’étrangers. La situation qui prévalait jusqu’à présent n’était pas tolérable, en particulier du point de vue des droits de la femme », a déclaré le ministre. « Si la question de la révision du code de la nationalité doit aller de pair avec une réflexion sur la notion de résidence au Liban, rien n’empêche, en attendant, de faciliter les conditions de travail des époux de femmes libanaises ».

Le ministre a donc décidé d’étendre aux permis de travail la pratique déjà en vigueur à la Sûreté générale concernant les permis de séjour dont bénéficient automatiquement pour trois ans les époux et les enfants étrangers de femmes libanaises, ou les épouses étrangères de Libanais. Une quinzaine de milliers de personnes sont concernées.

Les formalités sont simplifiées : il suffira désormais au conjoint ou à l’enfant de présenter son permis de séjour et son lien de parenté pour obtenir un permis de travail pour trois ans, alors qu’auparavant, il devait, entre autres, présenter un contrat de travail. Les époux et enfants de Libanais ne sont plus concernés par l'interdiction faite aux étrangers d'exercer certaines professions. 

Le ministre a aussi annulé l’exigence d’un dépôt de garantie de mille dollars à la Banque de l’habitat et autorisé la restitution de cette garantie à ceux qui l’ont déjà payée.

Ces mesures étant de nature administrative, elles entrent en vigueur immédiatement. En parallèle, le ministre a envoyé au Conseil des ministres un projet d’amendement de la loi de finances afin d’exonérer les époux et enfants étrangers de Libanais des droits assortis au permis de travail. En fonction des catégories, ces droits pouvaient atteindre 1000 dollars par an. Sous réserve d’approbation en Conseil des ministres, ces exemptions ne seront exécutoires qu’après le vote du budget par le Parlement.