Le ministre des Télécoms, Nicolas Sehnaoui, a annoncé que la capacité internationale du Liban allait passer à 33 gigabits par seconde (Gbps) avant la mi-avril.

« Nous avons déjà augmenté la capacité de 13 à 23 Gbps en négociant de la bande passante sur le câble IMEWE (India Middle-East Western Europe), explique Firas Abi Nassif, conseiller du ministre, nous en négocions 10 supplémentaires ».

Cette capacité additionnelle de 20 Gbps sera distribuée entre réseaux DSL (internet fixe) et 3G (internet mobile) en fonction des besoins. C’est Ogero qui est en charge de cette répartition, ce qui laisse planer le doute sur sa date de mise en service: l’organisme public, qui gère les infrastructures étatiques, a déjà été accusé par le passé de profiter de sa position dominante pour retarder l’accès du secteur privé à certains services. Les fournisseurs d’accès à internet (ISPs) ne sont raccordés qu’à 70 centraux, là où Ogero est présent dans 300. Mais Firas Abi Nassif est confiant : « C’est une question d’une ou deux semaines avant que la bande passante supplémentaire ne soit répartie ».

En parallèle, le conseiller affirme travailler sur une augmentation de la capacité sur le câble Cadmus, qui relie le Liban à Chypre, et sur le câble IMEWE, afin d’assurer de la redondance en cas de coupures.

Le Liban a longtemps souffert d’une infrastructure télécoms défaillante, entre capacité internationale insuffisante, réseau local obsolète, et organisation du secteur non optimisée. Des investissements entrepris depuis 2010 ont permis d’augmenter la bande passante internationale de 3 à 23 Gbps, tandis qu’un réseau local de 4.500 km de fibre optique est en cours de déploiement.