Le fonds de Middle East Ventures Partners vient d’annoncer trois nouveaux investissements dans des start-up technologiques : Anghami, Laimoon et Box and Automation Solutions. Le fonds a participé au deuxième tour de table de Pin Pay et de Falafel Games.
Le fonds de capital-risque Middle East Venture Partners (MEVP), dirigé par Walid Hanna, a choisi ses nouvelles cibles : deux start-up, encore en phase de lancement, et une PME technologique franco-libanaise, à un stade plus avancé de développement. Il s’agit d’Anghami, un site de “streaming” musical ; de Laimoon, un moteur de recherche d’emploi à destination des professions marketing et commerciales, et de Box and Automation Solutions (B.A.S.), un éditeur de logiciel spécialisé dans la gestion d’informations bancaires. « Au-delà du soutien financier indispensable au développement de ces jeunes entreprises, nous investissons notre temps et notre savoir-faire pour les aider dans l’élaboration de leurs business plans et de leurs stratégies longue durée. Nous leur apportons notre réseau afin de leur ouvrir les portes des marchés régionaux, et les pousser à devenir des sociétés “leaders” dans leurs industries respectives », explique Walid Hanna. En parallèle, MEVP a participé au deuxième tour de table de deux “jeunes pousses” libanaises : Pin Pay, connu pour ses solutions de paiement mobile, et Falafel Games, un éditeur de jeux, fondée en 2010 par le Libanais Vincent Ghossoub. Falafel Games a reçu le double soutien financier de MEVP et du groupe saoudien de média MBC pour un montant total de 700 000 dollars. Quant à Pin Pay, dont l’actionnaire historique est la Bank Audi, MEVP lui apporte le soutien d’une autre grande banque libanaise (dont Walid Hanna refuse de dévoiler le nom). En tout, ces derniers mois, MEVP a investi 2,2 millions de dollars. Ce qui porte ses participations à un total de 6 millions de dollars sur les dix millions sous gestion depuis le lancement de ce fonds en juin 2010. « On approche de la dernière phase d’investissement », prévient Walid Hanna. La mise en route du fonds Bader, dénommé Building Block Equity Fund (BBEF), doté de 10 millions de dollars et géré par MEVP, devrait assurer le relais à terme.
Anghami : de la musique arabe en streaming
Site : www.anghami.com
Secteur : musique à la demande
Lancement : avril 2011
Fondateurs : Élie Habib, Eddy Maroun
Capital investi : 1 million de dollars
Situation : 1re levée de fonds
Actionnaires : MEVP, Timar Ventures
MEVP a investi un million de dollars en partenariat avec Timar Ventures, un fonds turc doté de quelque 100 millions de dollars, dans Anghami.com (“mes mélodies”), le premier site d'écoute de musique à la demande (streaming) développé dans la région. « Le choix de ce partenaire régional doit permettre d'accompagner la stratégie et le lancement de cette plate-forme en Turquie et en Inde, un pays dont les principaux labels musicaux ont d’ores et déjà signé des accords de diffusion avec Anghami », fait valoir Walid Hanna.
Développé par deux Libanais, Élie Habib et Eddy Maroun, le site Anghami reprend le principe de plates-formes déjà existantes comme le français Deezer ou l’américain Spotify. « Nous devrions débuter avec plus d’un million de titres accessibles, mais nous misons sur un catalogue de 4 millions à terme. Pour la première année, nous escomptons 100 000 abonnés », prévient Eddy Maroun, cofondateur du site. Anghami se distingue cependant de ses modèles internationaux en offrant un vaste contenu arabe, qui intègre les chansons d’artistes passés ou présents.
Son plan de développement prévoit de déployer la plate-forme sur l’ensemble de la région MENA, les pays du Golfe en priorité, avant de s'attaquer au continent indien rapidement. Pour le Golfe, Anghami a notamment signé un contrat d’exclusivité avec la chaîne Rotana, qui truste entre 40 et 50 % de l’offre musicale disponible en arabe. Ce contrat l’autorise à diffuser l’ensemble du catalogue du groupe au Liban, en Arabie saoudite ainsi qu’aux Émirats arabes unis. « L’investissement est lourd : 600 000 dollars annuels sur trois ans. Mais c’est la clef du succès », relève Walid Hanna. D’autres contrats (non exclusifs) ont été signés avec les grandes majors internationales comme Sony, Universal Music, EMI ou Warner.
Passé l’offre d’essai gratuite, l’accès à Anghami.com sera facturé cinq dollars par mois à l’usager, qui, une fois le morceau téléchargé, pourra l’écouter off-line sur son ordinateur ou son mobile autant de fois que souhaité. Si l’usager stoppe son abonnement, sa “playlist” cesse d’être accessible. Anghami devrait être lancé dans la première quinzaine du mois d’avril.
Laimoon, un moteur de recherche d’emploi par affinités
Site : jobs.laimoon.com
Secteur : moteur de recherche d’emploi
Lancement : juillet 2011
Fondateur : Ishad Jawad
Capital investi : 1,2 million de dollars
Situation : 1re levée de fonds
Actionnaires : MEVP, investisseur institutionnel
MEVP s’est associé à un investisseur institutionnel d’Abou Dhabi, dont Walid Hanna préfère taire le nom, pour injecter 1,2 million de dollars dans Laimoon (“citron”), un moteur de recherche d’emploi d’un nouveau genre.
Développé par le fondateur et président du site d’information Zawya, Ishan Jawad, Laimoon ambitionne de « révolutionner le marché du recrutement » en privilégiant une recherche d’emploi par affinités entre candidats et entreprises. Une démarche comparable à celle de sites de rencontres comme Match ou Meetic Afinity. « Presque tous les sites d'emploi utilisent des mots-clés pour faire correspondre le CV du candidat à l’annonce proposée par l’entreprise. Nous pensons que nous devons aller au-delà des mots-clés, souvent trop rudimentaires pour permettre une recherche sérieuse », explique dans un entretien au site al-Arabiya Ishan Jawad. Pour Laimoon, cette “correspondance” s’effectue sans CV, grâce à un questionnaire à remplir par le postulant comme par l’entreprise afin de mieux cibler leurs attentes et leurs exigences respectives. Le site intègre également l’usage des réseaux sociaux en proposant au candidat de nommer plusieurs “amis” sur Facebook pour l’aider à définir sa recherche et son profil. L’accès au site est gratuit pour les candidats à la recherche d’un emploi. Les entreprises paient des frais (entre 200 et 1 000 dollars) selon le nombre de candiats shortlistés.
Laimoon est, pour l’heure, hébergé au sein de HoneyTech Venture (Dubaï), un incubateur monté par Ishan Jawad et plusieurs partenaires dont les Libanais Abed Bibi, dirigeant de l’agence de marketing Wolf Olins, et Imad Ghandour, PDG de Cedar Bridge Private Equity, deux entités basées à Dubaï. En ligne depuis juillet, le site, en phase bêta, propose quelque 1 200 offres d’emploi pour les professions marketing et commerciales accessibles à destination des Émirats arabes unis et du Qatar « deux pays dont le marché de l’emploi est en plein boom depuis la crise économique de Dubaï et dont les entreprises font appel à de nombreux expatriés, pour lesquels la recherche sur Internet est un outil primordial », précise Walid Hanna.
B.A.S. : des logiciels de gestion de trésorerie
Site : boxautomation.com
Secteur : éditeur de logiciels de trésorerie
Lancement : 2007
Fondateur : Anis Rahal
Capital investi : 800 000 dollars
Situation : 2e levée de fonds
Actionnaires : MEVP, Sigma Gestion
Box Automation Solutions (B.A.S.) : derrière ce nom un rien barbare se cache un éditeur français de logiciels spécialisés dans la gestion d’informations bancaires, les paiements et le cash-management. « B.A.S. s’appuie sur le réseau de transferts interbancaires Swift, le centre nerveux du secteur bancaire mondial, par lequel transite l’extrême majorité des opérations bancaires dans le monde. Les logiciels de B.A.S. sont en mesure de fournir la position de tous les comptes d’une entreprise, quel que soit le pays où ceux-ci se situent », fait valoir Walid Hanna, qui poursuit : « B.A.S. fournit ainsi une photographie instantanée et globale de la position comptable d’une entreprise donnée. »
B.A.S. a été fondé à Paris en 2007 par le Libanais Anis Rahal et trois associés français. Avec désormais une douzaine de salariés, cette PME a réalisé un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros l’an passé et projette d’atteindre les deux millions en 2012. En 2009, B.A.S. a mené une première levée de fonds auprès de Sigma Gestion, une holding d’investissements française de 150 millions d’euros d’actifs sous gestion afin d’accélérer sa croissance sur le marché hexagonal. Le pari est en partie réussi avec notamment la signature d’un contrat avec Orange Télécoms qui propose à ses 7 000 clients corporate le recours aux solutions de B.A.S.
Renforcé sur le marché français, B.A.S. peut désormais lorgner vers d’autres fronts, en particulier la région MENA. D’où cette seconde levée de fonds, d’un montant de 800 000 dollars, pour assurer son développement sur la région. « Le cash-management est une problématique qui monte dans la région aussi bien pour les entreprises que pour les banques », précise David Lécuyer, de B.A.S.
B.A.S. a déjà ouvert une représentation à Dubaï et s’apprête à installer un bureau à Beyrouth. « Nous avons déjà signé nos premiers contrats avec des groupes comme Majid al-Futtaim (Dubaï), la holding libanaise ITG, ou encore le groupe Midis », assure David Lécuyer. Le bureau de Beyrouth devrait être doté d’un pôle recherche et développement afin « d’adapter éventuellement nos solutions aux attentes des entreprises de la région ».
Anghami : de la musique arabe en streaming
Site : www.anghami.com
Secteur : musique à la demande
Lancement : avril 2011
Fondateurs : Élie Habib, Eddy Maroun
Capital investi : 1 million de dollars
Situation : 1re levée de fonds
Actionnaires : MEVP, Timar Ventures

Développé par deux Libanais, Élie Habib et Eddy Maroun, le site Anghami reprend le principe de plates-formes déjà existantes comme le français Deezer ou l’américain Spotify. « Nous devrions débuter avec plus d’un million de titres accessibles, mais nous misons sur un catalogue de 4 millions à terme. Pour la première année, nous escomptons 100 000 abonnés », prévient Eddy Maroun, cofondateur du site. Anghami se distingue cependant de ses modèles internationaux en offrant un vaste contenu arabe, qui intègre les chansons d’artistes passés ou présents.
Son plan de développement prévoit de déployer la plate-forme sur l’ensemble de la région MENA, les pays du Golfe en priorité, avant de s'attaquer au continent indien rapidement. Pour le Golfe, Anghami a notamment signé un contrat d’exclusivité avec la chaîne Rotana, qui truste entre 40 et 50 % de l’offre musicale disponible en arabe. Ce contrat l’autorise à diffuser l’ensemble du catalogue du groupe au Liban, en Arabie saoudite ainsi qu’aux Émirats arabes unis. « L’investissement est lourd : 600 000 dollars annuels sur trois ans. Mais c’est la clef du succès », relève Walid Hanna. D’autres contrats (non exclusifs) ont été signés avec les grandes majors internationales comme Sony, Universal Music, EMI ou Warner.
Passé l’offre d’essai gratuite, l’accès à Anghami.com sera facturé cinq dollars par mois à l’usager, qui, une fois le morceau téléchargé, pourra l’écouter off-line sur son ordinateur ou son mobile autant de fois que souhaité. Si l’usager stoppe son abonnement, sa “playlist” cesse d’être accessible. Anghami devrait être lancé dans la première quinzaine du mois d’avril.
Laimoon, un moteur de recherche d’emploi par affinités
Site : jobs.laimoon.com
Secteur : moteur de recherche d’emploi
Lancement : juillet 2011
Fondateur : Ishad Jawad
Capital investi : 1,2 million de dollars
Situation : 1re levée de fonds
Actionnaires : MEVP, investisseur institutionnel
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Développé par le fondateur et président du site d’information Zawya, Ishan Jawad, Laimoon ambitionne de « révolutionner le marché du recrutement » en privilégiant une recherche d’emploi par affinités entre candidats et entreprises. Une démarche comparable à celle de sites de rencontres comme Match ou Meetic Afinity. « Presque tous les sites d'emploi utilisent des mots-clés pour faire correspondre le CV du candidat à l’annonce proposée par l’entreprise. Nous pensons que nous devons aller au-delà des mots-clés, souvent trop rudimentaires pour permettre une recherche sérieuse », explique dans un entretien au site al-Arabiya Ishan Jawad. Pour Laimoon, cette “correspondance” s’effectue sans CV, grâce à un questionnaire à remplir par le postulant comme par l’entreprise afin de mieux cibler leurs attentes et leurs exigences respectives. Le site intègre également l’usage des réseaux sociaux en proposant au candidat de nommer plusieurs “amis” sur Facebook pour l’aider à définir sa recherche et son profil. L’accès au site est gratuit pour les candidats à la recherche d’un emploi. Les entreprises paient des frais (entre 200 et 1 000 dollars) selon le nombre de candiats shortlistés.
Laimoon est, pour l’heure, hébergé au sein de HoneyTech Venture (Dubaï), un incubateur monté par Ishan Jawad et plusieurs partenaires dont les Libanais Abed Bibi, dirigeant de l’agence de marketing Wolf Olins, et Imad Ghandour, PDG de Cedar Bridge Private Equity, deux entités basées à Dubaï. En ligne depuis juillet, le site, en phase bêta, propose quelque 1 200 offres d’emploi pour les professions marketing et commerciales accessibles à destination des Émirats arabes unis et du Qatar « deux pays dont le marché de l’emploi est en plein boom depuis la crise économique de Dubaï et dont les entreprises font appel à de nombreux expatriés, pour lesquels la recherche sur Internet est un outil primordial », précise Walid Hanna.
B.A.S. : des logiciels de gestion de trésorerie
Site : boxautomation.com
Secteur : éditeur de logiciels de trésorerie
Lancement : 2007
Fondateur : Anis Rahal
Capital investi : 800 000 dollars
Situation : 2e levée de fonds
Actionnaires : MEVP, Sigma Gestion

B.A.S. a été fondé à Paris en 2007 par le Libanais Anis Rahal et trois associés français. Avec désormais une douzaine de salariés, cette PME a réalisé un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros l’an passé et projette d’atteindre les deux millions en 2012. En 2009, B.A.S. a mené une première levée de fonds auprès de Sigma Gestion, une holding d’investissements française de 150 millions d’euros d’actifs sous gestion afin d’accélérer sa croissance sur le marché hexagonal. Le pari est en partie réussi avec notamment la signature d’un contrat avec Orange Télécoms qui propose à ses 7 000 clients corporate le recours aux solutions de B.A.S.
Renforcé sur le marché français, B.A.S. peut désormais lorgner vers d’autres fronts, en particulier la région MENA. D’où cette seconde levée de fonds, d’un montant de 800 000 dollars, pour assurer son développement sur la région. « Le cash-management est une problématique qui monte dans la région aussi bien pour les entreprises que pour les banques », précise David Lécuyer, de B.A.S.
B.A.S. a déjà ouvert une représentation à Dubaï et s’apprête à installer un bureau à Beyrouth. « Nous avons déjà signé nos premiers contrats avec des groupes comme Majid al-Futtaim (Dubaï), la holding libanaise ITG, ou encore le groupe Midis », assure David Lécuyer. Le bureau de Beyrouth devrait être doté d’un pôle recherche et développement afin « d’adapter éventuellement nos solutions aux attentes des entreprises de la région ».