La valeur des ventes au détail a chuté de 12,3% en 2012 au Liban en raison des tensions politiques et des retombées de la guerre en Syrie, selon l’indice évaluant l’activité commerciale de détail, calculé par l’Association des commerçants de Beyrouth (ACB) et le Groupe Fransabank.

"Les effets négatifs des tensions politiques locales et des violences, notamment l’assassinat d’un haut responsable sécuritaire, l’interdiction aux ressortissants arabes de se rendre au Liban, ainsi que les problèmes économiques ont porté atteinte encore une fois au secteur commercial", affirme le président de l’ACB, Nicolas Chammas, dans un communiqué.
Les tensions régionales, notamment la guerre en Syrie, continuent aussi d’avoir des retombées négatives sur les consommateurs, selon le rapport.

Ainsi, les ventes de chaussures ont chuté de 42% en 2012, celles des vêtements de 35% et celles des boissons alcoolisées de 8,5%. L’afflux massif de réfugiés syriens n’a pas eu une incidence positive sur la consommation. Ainsi les ventes dans les supermarchés ont chuté de 0,6% en 2012.

Les ventes des accessoires de maison ont chuté de 58% et celles des jouets de 52%. Les ventes de téléphones portables ont quant elles enregistré une baisse de 15%.
Les seules ventes qui ont connu une augmentation sensible sont celles du tabac (+5%).

Le rapport de l’ACB et de la Fransabank souligne ainsi les mesures d’austérité appliquées par les Libanais dans tous les domaines.

L’activité commerciale a enregistré en 2012 une croissance de 2,88% portée par une activité soutenue en début d’année et la vente de nouvelles voitures.