In vino veritas… L’expression ne déplairait pas à Nabil Okais, neurochirurgien, philosophe à ses heures perdues… Et heureux propriétaire d’un domaine viticole dans la région de Batroun, Les Terrasses d’Abdelli, à proximité du Monastère de Sainte-Rafqa.

Mais un autre de ces axiomes lui siérait mieux : mens sana en corpore sano. Car à eux deux, ces dictons résument son ambition : créer une propriété dédiée à l’œnotourisme.

« Je ne veux pas seulement faire du vin. Je veux créer un environnement propice au bien-être de l’âme et du corps : un espace de rencontre, un lieu de retraite où se détendre et se ressourcer », explique Nabil Okais.

Le neurochirurgien envisage de recevoir des colloques, d’y accueillir des séminaires ou un public de particuliers. Nabil Okais a rénové trois des cinq anciennes maisons qu’il a découvertes abandonnées sur son terrain. Sept chambres sont terminées. À terme, entre 15 et 20 devraient être ouvertes.

Le projet n’en est qu’à ses balbutiements. Mais Nabil Okais a déjà investi 2 millions de dollars sur ses deniers personnels, pour finaliser l’achat des terrains, la rénovation des terrasses et des anciennes demeures, situées sur les limites de la propriété.

Nabil Okais prévoit d’investir encore un million de dollars pour finaliser la remise aux normes. « Le vin est le moteur de ce projet : il doit nous apporter une certaine autonomie financière et forger notre identité. »

Quatre mille pieds de cabernet-sauvignon et de syrah ont été plantés. Un œnologue a été recruté pour suivre les parcelles et assurer les futures cuvaisons. En tout, la propriété devrait produire dans un premier temps 5 à 6000 bouteilles par an. « Une production confidentielle, sélective, dans l’esprit des boutiques wineries », ajoute-il. Les premières vendanges auront lieu à l’été 2014. D’ici là, la cave aura été aménagée dans l’une des ruines, qu’il reste encore à réhabiliter.