Dans son dernier rapport concernant le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) au Liban, Business Monitor International (BMI) estime le marché à 368,7 millions de dollars, en hausse de 5,1% par rapport aux 350,7 millions de dollars de 2012. Une performance meilleure que la moyenne régionale, selon BMI.

Selon l’étude citée par Lebanon This Week de la banque Byblos, la croissance devrait être de 7,8% en 2014, à 397,6 millions de dollars. Le rythme devrait s’accélérer pour atteindre une moyenne de 11% sur la période 2014-2017 portant le marché à 560 millions de dollars en 2017. BMI estime que les achats de produits informatiques augmenteront de 4,7% en 2014, à 80,1 dollars par habitant contre 76,6 dollars par tête en 2013. La croissance pourrait être de 9,8% en moyenne d’ici à 2017, pour atteindre 111,1 dollars par habitant à cette date.

Les prévisions de BMI concernent les trois segments du marché des technologiques de l’information : le matériel informatique, les logiciels vendus sous licence, et les services informatiques.
Le premier passerait à 244,5 millions de dollars en 2014, augmentant de 7% au cours de l’année et à un taux de croissance annuel composé de 10,2 % sur la période 2014-2017. Le segment des logiciels vendus sous licence devrait passer à 36 millions de dollars en 2014, en hausse de 12,2% et devrait augmenter de 13,9% en moyenne entre 2014 et 2017. Quant aux services informatiques, BMI les estime à 117,1 millions de dollars en 2014 en hausse de 8,4% ; leur taux de croissance annuelle serait de 11,7% entre 2014 et 2017.

Le rapport estime aussi que les ventes d'ordinateurs personnels au Liban, y compris les ordinateurs portables et accessoires, s’établiront à 202,5 millions de dollars en 2014, en hausse de 7% par rapport au 189,3 millions de dollars en 2013. La vente d'ordinateurs personnels au Liban devrait augmenter de 10,2 % en moyenne par an entre 2014 et 2017 selon BMI.

Cette croissance pourrait faire du Liban un hub régional du secteur des technologies de l’information d’ici à 2017, estime BMI. Le Liban bénéficie d’une main d’œuvre éduquée et qualifiée et de la demande croissante des banques et du secteur des télécoms en nouvelles technologies. Au delà des risques liés à l’environnement politique et économique global du Liban, le rapport met cependant en garde des freins potentiels : le coût élevé et la qualité médiocre des services de télécommunications et de la couverture du réseau d’une part, ainsi que l’importance du piratage encouragé par l’assemblage local des ordinateurs et la faible protection contre les cybers-attaques d’autre part. BMI préconise d’améliorer les infrastructures, de réduire la fracture numérique, d’investir dans les compétences informatiques et d’encourager le « e-gouvernement ».