A l’occasion du premier anniversaire de l’ouverture de son établissement, L’hôtel de mon Père, situé sur les hauteurs de Byblos, offre la nuit du 5 avril ses 17 chambres à un prix symbolique : un dollar pour une chambre simple, deux dollars pour une chambre double.

Clin d’œil contre la morosité ambiante dans le secteur touristique, ce coup marketing original a été lancé le 3 avril sur la page Facebook de l’hôtel. La promotion éclair attire en quelques heures des dizaines de commentaires. Le lendemain, l’hôtel affiche complet : « Bien sûr je ne peux pas me permettre de faire ça tous les week-end. Mais c’est une manière de faire connaître mon établissement de manière sympathique », explique le propriétaire Thierry Abi Saab.

Ce franco-libanais a vendu il y a trois ans son hôtel à Lille pour revenir au Liban et investir un million de dollars pour créer un hôtel sur un terrain familial. Un retour qui coïncide avec le début du conflit syrien : « Pas forcément le bon moment pour se lancer, toutes les réservations de groupes ont été annulées ». Mais Thierry Abi Saab décide de continuer l’aventure. Affichant un taux de remplissage moyen de 45% sur l’année avec quelques semaines complètes durant l’été, le propriétaire de L’hôtel de mon Père s’estime déjà heureux de ne pas avoir mis la clé sous la porte au moment où la fréquentation touristique dans le pays est en baisse de 6,7% en 2013.

Avec un prix habituel allant de 80 à 110 dollars la nuit suivant que la chambre se trouve face à la mer ou non, l’hôtelier a également mis en place des weekend à thèmes ou encore des séminaires et prévoit de continuer d’investir : à venir une piscine et une salle de restauration.