
Parmi les détails inédits, on en retiendra deux ici. D’abord, celui concernant la disparition en Libye de l’iman Moussa Sadr. Selon Bird, l’élimination de “l’iman des pauvres” implique l’Iran : l’ordre viendrait de Mohammad Behsheti, un proche de Khomeyni et du Hezbollah naissant. De même, Bird affirme que l’assassinat du chef militaire du Hezbollah, Imad Moughniyé en 2008, à Damas, est une opération israélo-américaine. Cet assassinat serait la conséquence directe des informations fournies par le général iranien Ali Reza Asgari, tête pensante de l’attentat contre l’ambassade américaine de Beyrouth, « passé à l’Ouest », aux USA, en 2007.
Mais le détail le plus croustillant reste encore la révélation des liens amicaux entre Ali Hassan Salamé, le lieutenant de Yasser Arafat, et Béchir Gemayel, patron des phalangistes. Lors de la mort de celui qu’on nommait le Prince rouge (1979), Gemayel donnera l’ordre à ses miliciens de tirer pour lui rendre un dernier hommage.
Kai Bird, “The Good Spy, The Life and death of Robert Ames”, 448 pages, Crown, 26 dollars.