Opera Gallery ouvre son 11e espace dédié à l’art, rue Foch. C’est au couple de collectionneurs, Georges Chalhoub patron d’UFA Assurances et son épouse Salwa, que Beyrouth doit l’arrivée de cet acteur international.

Expansion régionale
Avec l’implantation à Beyrouth, c’est la première fois que ce groupe signe un contrat de franchise : Georges et Salwa Chalhoub sont les seuls actionnaires et la nouvelle enseigne reversera un pourcentage (non communiqué) de son chiffre d’affaires à la maison mère. « À l’exception de celles de Singapour et de Paris, nos deux premières galeries, notre développement à l’international, qui est une priorité, se fait en partenariat avec d’autres actionnaires, souvent nos propres clients, désireux de s’impliquer différemment avec nous. Opera Gallery demeure majoritaire en général », explique Gilles Dyan.
Georges et Salwa Chalhoub n’ont pas souhaité communiquer l’investissement réalisé, ni chiffrer leurs objectifs. Ils se montrent toutefois optimistes quant à l’évolution du marché de l’art libanais ou régional. « Il existe une vaste communauté de collectionneurs et d’amateurs d’art au Moyen-Orient, spécialement au Liban. Nous allons leur faire découvrir les artistes représentés par Opera Gallery. Mais nous recherchons aussi les talents de demain et prospectons de nouveaux courants de l’art contemporain, au Liban comme dans la région », assurent-ils.
Coup de fouet pour Beyrouth
Gilles Dyan a ouvert sa première galerie à Singapour en 1994. Après Beyrouth, il devrait déménager son antenne new-yorkaise sur Madison Avenue, puis ouvrir deux nouvelles adresses à Aspen dans le Colorado et Los Angeles. Il se revendique comme un “généraliste” de l’art, avec des œuvres datant de la fin du XIXe siècle jusqu’à nos jours, dont, par exemple, on trouve des œuvres mineures d’artistes comme Pablo Picasso (1881-1973) ou Henri Matisse (1869-1954). « Notre collection se veut internationale. Nous présentons des œuvres de maîtres aux côtés d’œuvres contemporaines d’artistes confirmés ou en devenir. »
Gilles Dyan détient toujours la majorité du capital de la holding, basée à Londres, qui regroupe les onze entités. Avec une trentaine d’artistes sous contrat, Opera Gallery propose des œuvres dont les prix oscillent d’un emplacement à l’autre. « Le prix moyen de vente à Séoul n’est pas le même à Genève ou Londres », dit-il, sans plus de précision. Certaines des œuvres de la galerie ont atteint les 10 millions d’euros.