La plateforme de ventes d’œuvres d’art Artscoop a organisé sa première vente aux enchères début avril. Tournée vers l’art contemporain, cette enchère rassemblait des artistes emblématiques de la jeune peinture libanaise comme Marwan Sahmarani, ou Oussama Baalbaki. 

On y trouvait également des peintres syriens à l’image de Safwan Dahoul et de Youssef Abdelke mais aussi des artistes régionaux comme la photographe égyptienne Nermine Hammam, dont des oeuvres sont, en ce moment même, exposées à New York.

En tout, une centaine de pièces étaient proposés à l’encan. Au final, 60 % des lots sont partis. « Un résultat honorable compte tenu de la situation économique du pays », fait valoir May Mamarbachi, co-associée d’Artscoop. May Mamarbachi assure avoir pu également s’appuyer sur des acheteurs étrangers, « 30 % de nos clients environ. »

La plupart des lots sont partis dans la fourchette basse de leur estimation. « Il n’y a pas eu de ventes records. » Une peinture du syrien Safwan Dahoul a été adjugée 45 000 dollars, pour un prix de départ compris entre 45 000 et 60 000 dollars ; un tableau (« skulls ») de la libanaise Tagreed Darghouth, est parti à 11 000 dollars, son estimation initiale la situant entre 4000 et 8000 dollars.

L’équipe d’Artscoop envisage d’organiser deux ventes aux enchères chaque année, « sans doute en présentant moins de pièces » et en s’appuyant sur la plateforme de vente régionale qu'elle développe, à la suite de leur première levée de fonds ( 130 000 dollars), clôturée en février dernier.