Pour la septième année consécutive, la Beirut Art Fair se tient au Biel à Beyrouth, du 15 au 18 septembre. Depuis ses débuts, cette foire dédiée à l’art moderne et contemporain de la région n’a cessé de croître : en 2015, son chiffre d’affaires a atteint 3,2 millions de dollars, soit quatre fois plus que lors de la première édition, en 2010. Pour 2016, les organisateurs espèrent maintenir le nombre d’entrées à quelque 21 000 visiteurs, soit autant que pour les deux précédentes éditions.
Cette année, une quarantaine de galeries exposantes seront présentes, parmi lesquelles de grandes figures du marché libanais comme la galerie Janine Rubeiz, la galerie Tanit, Art on the 56th, Fadi Mogabgab, ou encore Mark Hachem. On devrait également y retrouver certains noms du marché de l’art régional, voire international.
Un chiffre cependant en recul par rapport à 2015 que Pascal Odile, directeur artistique de la Beirut Art Fair, explique par un « travail du comité de sélection, qui a choisi des galeries correspondant davantage à son message. Et une décélération globale du marché : d’une manière générale, dans le monde, le nombre de participants a tendance à diminuer dans les foires ».
Pour y pallier, la Beirut Art Fair propose un nouvel espace, offrant à des galeries du monde entier l’opportunité de présenter un jeune artiste qu’elles estiment particulièrement prometteur. Parmi les galeries à avoir fait ce choix, on retrouve notamment la très intéressante Silk Road Gallery, basée à Téhéran.
Sous le regard de femmes

La foire accueillera aussi cette année une exposition consacrée aux femmes dans l’art moderne libanais, baptisée Lebanon Modern ! L’exposition se concentre sur une période qui court de la fin du mandat français (1943) jusqu’aux débuts de la guerre de 1975. « Les femmes ont joué un rôle précurseur dans l’art libanais, contrairement à d’autres pays. J’ai donc souhaité leur rendre hommage et valoriser des figures parfois oubliées », explique Pascal Odile. On pourra admirer ainsi les œuvres d’artistes confirmées comme Etel Adnan, Yvette Achkar, Laure Ghorayeb ou encore Huguette Caland, mais également celles d’artistes moins renommées comme Marie Haddad et Cici Sursock.