« Le Liban vote la levée de son secret bancaire », titrait Le Monde au lendemain de la séance législative du 19 octobre au cours de laquelle le Liban a officialisé son consentement aux nouvelles normes fiscales internationales. Le titre du quotidien français est accrocheur, mais incomplet. Le secret bancaire libanais a perdu sa raison d’être, mais il n’est pas mort. La loi sur l’échange d’informations fiscales n’enterre le secret bancaire que pour les non-résidents, et seulement vis-à-vis du fisc étranger, en tout cas pour le moment. Elle affecte aussi, indirectement, les résidents libanais qui détiennent des avoirs non déclarés à l’étranger. Les autres, en revanche, n’ont rien à craindre. Leurs comptes resteront à l’abri des regards, surtout ceux du fisc libanais.