Le ministre de l'Énergie et de l'Eau, César Abi Khalil a annoncé début janvier l'ouverture graduelle de cinq des dix blocs maritimes pour le premier round d'attribution des licences d'exploration du gaz offshore. La veille, le conseil des ministres avait adopté les deux décrets, en stand-by depuis 2013, nécessaires à l'attribution des licences pour l'exploration du gaz et du pétrole offshore du pays. 

« Les blocs seront déterminés en fonction des études réalisées par l'Autorité de l'énergie (LPA) », a ainsi précisé M. Abi Khalil. Selon le ministre, le gouvernement devrait très rapidement mettre en place une « feuille de route » afin de prendre langue avec les sociétés qui avaient répondu à l'appel d'offres en 2013 et permettre à de nouvelles d'y postuler. 

« Nous estimons que la signature des contrats pourra être effectuée dans neuf mois », a spécifié le ministre.

Quant à la période d'exploration et de recherches proprement dite,  celle-ci devrait fixée légalement à cinq ans, toujours selon César Abi Khalil, avec l'espoir, assure le ministre, qu'elle ne dépasse pas un an et demi environ.

«La LPA a déjà effectué l'ensemble des études géophysiques nécessaires, au moment où le dossier a été bloqué sur le plan politique, de manière à nous permettre de rattraper le retard accumulé », s'est réjoui M. Abi Khalil.
 
Depuis 2009-2010, on sait en effet qu’existent d’importants gisements offshore de gaz et de pétrole en Méditerranée orientale : le bassin du Levant (83 000 km2), posséderait ainsi des réserves estimées, par l’US Geological Survey, à 1,7 milliard de barils de pétrole et plus de 3 500 milliards de mètres cubes de gaz naturel (l’équivalent de la moitié des réserves prouvées américaines). 

Quant aux ressources libanaises, des études sismiques, réalisées entre 2010 et 2013, tendraient à prouver que le pays possède quelque 96 000 milliards de mètres cubes de gaz naturel et l’équivalent de 850 millions de barils de pétrole dans sa zone économique exclusive (25 500 km2).