Le climat des affaires au Liban reste mitigé, si on en croit les deux indices trimestriels de l'Association des commerçants de Beyrouth (ACB), publiés en collaboration avec Bankmed et l'Administration centrale des statistiques (ACS).
Calculé à partir des réponses de chefs d'entreprise interrogés, le premier indice concerne le « chiffre d'affaires » des sociétés de distribution et d’importation sur les trois premiers mois de l’année sur le marché local. Il reflète de fait l'évolution réelle de l'activité économique, et tient d’ailleurs compte de l'inflation (+0,74 % entre décembre 2016 et mars 2017, +5,12 % en glissement annuel). Le second indice est plus prospectif : il s’intéresse aux « intentions d'investir » de ces entreprises sur le marché local.
Reflet d’une situation économique morose, le premier indice a enregistré une baisse de 7,87 % par rapport au quatrième trimestre de 2016 (ou une chute de 8,23 % en glissement annuel). En excluant le chiffre d'affaires des importateurs de carburants, le total des ventes effectuées par ces distributeurs baisserait de 12,64 % sur une base trimestrielle, et de 8,37 % sur une base annuelle.
Mais ce recul de l'activité commerciale ne semble pas avoir impacté l'indice qui évalue « l'intention d'investir » des entreprises. Mesuré cette fois sur une échelle allant de 0 à 100, il témoigne d'une hausse des anticipations d'investissement lorsqu'il franchit la barre des 50. Établi à 50,60 points, il traduit un regain de ces anticipations, comparé au trimestre précédent où l'indice était à 50,19.