Utiliser les nouvelles technologies pour apprendre l’arabe aux enfants qui n’ont pas les moyens d’aller à l’école : voilà le défi que s’est lancé le gouvernement norvégien avec la compétition EduApp4Syria.
Au terme d’une compétition qui a vu s’affronter 79 consortiums similaires afin de créer la meilleure application éducative en langue arabe à destination des enfants syriens, Antoura and the Letters est sorti vainqueur. Cela signifie que l’intégralité du projet a été financé, pour un montant qui n’est pas rendu public, à ce stade.
« C’était l’occasion de mettre notre expérience pour développer un projet qui a un impact au-delà du profit ou de l’amusement en tant que tel », explique Ziad Feghali, PDG de Wixel Studios, l’entreprise libanaise qui a travaillé sur le jeu avec Cologne Game Lab en Allemagne et Video Games without Borders en Espagne.
Le jeu permet aux enfants de 5 à 10 ans de compléter le programme scolaire syrien en langue arabe. Coloriages, listes de vocabulaire, le tout est présenté de manière ludique autour du personage de Antoura, un chien. « Au cours du jeu, l’enfant emmagasine des informations. À chaque exercice complété, il reçoit une récompense ou peut accéder à un niveau supérieur », explique Ziad Feghali.
Disponible depuis mars sur smartphone et tablette, le jeu qui a déjà enregistré plus de 30 000 téléchargements est gratuit et accessible hors connexion Internet. Si il vise avant tout les plus d’un million de réfugiés syriens au Liban, ses concepteurs espèrent à terme pouvoir viser aussi un public désireux d’apprendre l’arabe à travers le monde.