Le gouvernement de Bachar al-Assad a ordonné la saisie définitive de tous les biens détenus  en Syrie par le premier ministre libanais, Saad Hariri, révèle une lettre du ministère de la Justice, datée du 22 août et publiée début septembre dans le quotidien panarabe Asharq al-Awsat.

Un nouveau rebondissement dans une affaire, qui a débuté fin 2012. A l’époque, l’Etat syrien avait entamé différentes procédures judiciaires afin de saisir les biens de certains de ses adversaires politiques au Liban, parmi lesquels Saad Hariri, rapporte encore Asharq al-Awsat.  Une étape nouvelle est cependant franchie avec la publication de ce décret. 

Le document, non authentifié, est adressé au Directorat des fonds confisqués et saisis, qui dépend du ministère des Finances syrien. Il s’appuie sur une décision de justice dans laquelle le Premier ministre libanais est accusé de soutien aux  «terroristes» - soit l’opposition syrienne  - et de mise en danger de la sécurité nationale.

« Cette décision est avant tout politique, plus qu’économique », analyse l’hebdomadaire en ligne The Syria Report. « Toutefois, elle confirme que le régime n’est pas prêt à envisager des compromis avec ses adversaires alors même qu’il semble gagner le guerre »

La nature et la valeur des anciens biens détenus par Saad Hariri en Syrie demeurent mal connues. En 2016, des informations à ce jour non confirmées, mentionnaient en particulier une résidence dans le quartier de Raouda à Damas.

Le député libanais Oqab Saker, proche du 14 mars, et l’ancien porte-parole syrien de l’Armée Syrienne Libre, Louay al-Meqdad, sont également visés par la décision.