Le FMI estime qu'il est urgent de placer l’économie sur une trajectoire viable, d’arrêter l’augmentation de la dette publique, et de réduire les dépenses.

Le Fonds Monétaire International (FMI) a souligné la résilience de l’économie libanaise face aux difficultés qu’a traversé le pays durant cette dernière période et l’afflux de plus d’un million de réfugiés syriens. Mais « pour préserver la confiance, il est urgent de placer l’économie sur une trajectoire viable et d’arrêter l’augmentation de la dette publique », a déclaré Chris Jarvis, qui dirigeait l’équipe du FMI en visite au Liban du 7 au 13 septembre. Le FMI estime que le Liban a fait des progrès sur la scène politique grâce à « une nouvelle loi ratifiée au parlement, ouvrant la voie aux élections législatives » – les premières en neuf ans – mais il continue de tabler sur une croissance modérée, de l’ordre de 2 % en 2017, malgré ces développements.

L’institution met en garde contre la vulnérabilité qu’engendre l’important déficit budgétaire libanais, qui alimente une dette publique qui représente 148 % du PIB. Le FMI recommande ainsi d’améliorer la collecte des taxes, d’augmenter la taxe sur les carburants, et de réduire certaines dépenses, notamment les transferts à l’Electricité Du Liban. Il estime que « l’adoption d’un nouveau budget, le premier depuis plus d’une décennie, enverra un message fort sur l’engagement à réduire la dette publique et renforcera la confiance. » A plus long terme, il recommande de jeter les bases « d’une croissance durable au travers des réformes structurelles, qui incluent notamment l’amélioration du climat des affaires ».