« Concernant la crise des œufs contaminés, le Liban ne présente pas de risques sanitaires majeurs » a assuré Virginie Cossoul , responsable du commerce et du secteur privé au sein de la Délégation européenne au Liban. Le Liban avait été désigné par les autorités sanitaires européennes parmi les pays ayant importé des œufs ou de produits à base d’œufs contaminés au fipronil, ce pesticide dont l’emploi est interdit sur les animaux destinés à la chaîne alimentaire. Le fipronil est proscrit au Liban comme dans l’Union européenne. « Dans un premier temps, notre système de traçabilité nous a alerté sur une cargaison d’œufs contaminés à destination du Liban », précise Virginie Cossoul. Vérifications faites auprès des services du ministère de l’Agriculture, il s’agissait d’importation en transit à destination de la Syrie. « Les autorités libanaises ont immédiatement pris les mesures nécessaires. » D’autres cargaisons, avec des produits contaminés au fipronil, sont cependant attendus au Liban. Toutefois, selon Elias Ibrahim du ministère de l’Agriculture, les porte-conteneurs concernés semblent avoir modifié leur destination finale : « A ce jour, plus aucune cargaison suspicieuse n’a accosté dans les ports du Liban ». La fraude au fipronil a surtout impliqué les Pays-Bas et la Belgique, selon Bruxelles. « Depuis le début de la crise, le 20 juillet dernier, aucun œuf ou viande de poulet issus des exploitations agricoles où la fraude a été constatée n’ont été commercialisés ni exportés vers des pays non membres de l'UE. Une enquête judiciaire est en cours dans plusieurs États membres », ajoute Virgine Cossoul. La Belgique a tiré le signal d’alarme au niveau européen le 20 juillet dernier, mais l’usage frauduleux du fipronil remonterait en fait à novembre 2016.