La Chambre des représentants américaine a adopté le projet de loi qui vise à durcir les sanctions contre le Hezbollah. Intitulé « Hezbollah International Financing Prevention Amendments Act of 2017 » (Hifpa 2017), le texte renforce les sanctions déjà instaurées par les Etats Unis en 2015. ll prévoit de sanctionner tout individu, entité et gouvernement étranger qui assisterait financièrement, militairement ou à travers le recrutement, le Hezbollah ou toute institution lui étant affiliée. La radio Al Nour, le Lebanese Media Group, Bayt al Mal, Jihad al Bina, l’association de soutien à la résistance islamique, le département des relations extérieures du Hezbollah et l’organisation pour la sécurité extérieure du Hezbollah rejoignent ainsi la télévision Al Manar, déjà identifiée dans la loi de 2015. Le président de la commission des affaires étrangères de la chambre des représentants, le républicain Ed Royce, a déclaré à l’issue du vote que ces mesures permettront de « sévir contre le financement du Hezbollah, et le rendront responsable de ses actes de mort et de destruction ». La loi doit encore être signée par le président américain pour entrer en vigueur. 

La chambre a adopté également deux autres projets de loi dirigés contre le parti chiite et son allié iranien. Le premier vise à mettre la pression sur l’Organisation des nations unies, afin qu’elle impose à son tour des sanctions au Hezbollah et à l’Iran. Le deuxième vise à pousser l’Union européenne à reconnaitre le Hezbollah comme entité terroriste. Pour l’instant, seule l’aile militaire et non politique du parti est considérée terroriste.

Selon l’agence Reuters, le vote des trois projets de loi n’a rencontré aucune opposition.