Neigera, neigera pas ? La question est de plus en plus critique chaque année pour les amateurs de glisse, comme pour les professionnels du secteur. Entre les caprices de la météo et l’absence d’une politique de développement du tourisme de montagne, le ski ne fait pas vivre les stations.

Laklouk.
Laklouk.

Une bonne saison de ski, c’est « une quantité de neige suffisante sur une longue période et des week-ends ensoleillés », résume Youmna Rizk Aboujaoudeh, actionnaire et directrice de la station la plus importante du pays, Mzaar Ski Resort. À cet égard, 2018 ne restera sans doute pas dans les annales du ski. Les domaines n’ont pu ouvrir leurs portes qu’à partir de fin janvier, alors qu’il y a un an les amateurs de glisse étaient servis dès début décembre. Il faut dire que l’année 2017 avait été « assez exceptionnelle », la meilleure des quatre dernières années. Selon les chiffres du ministère du Tourisme, les pistes étaient praticables en moyenne pendant 92,2 jours, contre 53,4 jours en 2016, et 69,2 jours en 2015. À l’inverse, la saison 2014 avait été catastrophique : seules quelques stations avaient pu ouvrir leurs pistes pour à peine un jour ou deux.

Le nombre de jours skiables détermine naturellement le chiffre d’affaires du secteur. En 2017, les stations avaient vendu 202 069 tickets, soit 46,5 % de plus que l’année précédente et 6,8 % de plus qu’en 2015. À elle seule, la station du Mzaar en a écoulé plus de 153 000, soit 75 % du total, suivie en termes de fréquentation par ce

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