Encensé par les uns, critiqué par les autres, le gouverneur de la Banque du Liban est plus que jamais au cœur des discussions. Pourra-t-il maintenir la stabilité financière ? Préserver la parité de la livre ? Continuer à subventionner les prêts ? Riad Salamé répond.

Élie Abi Hanna

Comment évaluez-vous la performance du secteur bancaire depuis le début de l’année ?

Les dépôts ont augmenté de 4,5 milliards de dollars au premier semestre et nous prévoyons une croissance entre 4 et 5 % sur l’année. Les profits des banques sont également en progression et le secteur est sain avec un ratio de solvabilité de 15 % et un niveau de liquidité dans les normes internationales. Les crédits en revanche sont en baisse, mais ce n’est pas étonnant dans le contexte économique actuel.

La hausse des taux d’intérêt n’accentue-t-elle pas la contraction du crédit ?

Les banques nous disent qu’il y a actuellement plus de clôtures de crédits que de demandes de nouveaux crédits, et cela peut s’expliquer par la hausse des taux d’intérêt qui renchérit le coût pour les emprunteurs.

La hausse des taux est mondiale, alimentée par la politique de la Réserve fédérale américaine (Fed), sauf dans les pays où il y a une volonté nationale de dévaluer la monnaie comme en Europe, en Angleterre et au Japon. Les marchés émergents, en revanche, sont en crise, car les capitaux repartent vers les marchés développés, nota

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