Château Kefraya lance une édition spéciale Les Bretèches 2016, à l’occasion des 75 ans de l’indépendance du Liban. Cette cuvée collector sera dévoilée à Vinifest, début octobre.

Il y a le ciel et la terre. Un soleil à vous rompre les os et, dans l’ombre troublée par la chaleur, la ligne des montagnes libanaises. Puis, surtout, il y a les vignes, le vin sur la table, un Bretèche 2016, qui épice déjà les papilles de ses notes de griottes et de cassis. Cette cuvée sera dévoilée à l’occasion du Salon Vinifest, qui se tient du 3 au 6 octobre, à l’hippodrome de Beyrouth.

Mais quelque chose intrigue. L’étiquette de ce Château Kefraya n’a rien d’habituel. Elle est signée de l’artiste libanaise Zena Assi, figure réputée de la scène artistique libanaise, dont les œuvres se vendent à Londres, Dubaï ou Beyrouth.


Interpréter Beyrouth

Depuis 2012, Château Kefraya offre en effet sa cuvée de Bretèches à la libre imagination d’un artiste. La première année, Mazen Kerbaj y avait magnifiquement imaginé un de ses personnages déjantés, à la barbe de trois jours. C’est au tour de Zena Assi aujourd’hui de prendre possession du millésime 2016. L’artiste est ravie de cette collaboration. « Il existe un certain nombre de marques iconiques de la culture populaire libanaise : Bretèches est du nombre ! Pour moi, elle est intrinsèquement liée à ma jeunesse, à ma vie de libanaise. » Citadine, marquée par le chaos de la ville de Beyrouth jusqu’à l’obsession, Zena Assi a imaginé un paysage urbain en pleine célébration. « Cette année, le Liban fête les 75 ans de son indépendance et Kefraya avait envie d’offrir un regard sur Beyrouth différent. » Résultat : ce “Think Lebanese” (ou “fakker lebnene”), ode à une identité libanaise, qui rallie les contraires, dans un savoureux melting-pot azimuté. « La fête de l’Indépendance nous réunit tous ! C’est rare ! Or, rien de mieux que de se rassembler autour d’un bon verre de vin ! »

Édition limitée, Les Bretèches 2016 se vendent au Liban bien sûr, mais aussi dans plus de 45 pays, partout où Kefraya défend les couleurs d’un certain art de vivre à la libanaise. « Ce sont des éditions collectors », s’amuse Édouard Kosremelli, directeur général de Château Kefraya, qui précise : « Cette envie d’associer l’art et le vin, Château Kefraya la doit à son fondateur, Michel de Bustros. » Fervent adepte d’opéras, l’homme qui fut presque 40 ans durant à la tête du vignoble signait chaque année une de ses bouteilles du nom de pièces célèbres. « Nous suivons ses pas. » Un exemple en tous les cas inspiré d’une très ancienne tradition où l’art et le vin cohabitaient en un parfait accord. « Ils expriment tous deux un même plaisir des sens, une quête hédoniste aussi universel que mémorable », défend encore l’artiste.