BuildInk a remporté la Startup Battlefield Mena, une compétition organisée pour la première fois à Beyrouth, en octobre dernier, par la publication américaine TechCrunch. À la clé : un chèque de 25 000 dollars et un billet d’avion pour San Francisco où se déroulera la finale mondiale en 2019.

« L’argent nous permet de terminer notre premier prototype, mais surtout, TechCrunch fait connaître notre travail. Nous sommes impatients d’aller aux États-Unis », explique Bilal Farshukh, cofondateur et PDG de l’entreprise.

BuildInk s’attaque au secteur de la construction avec une imprimante 3D qui utilise un mortier spécifique. Lancée en 2017, la start-up a été incubée chez Flat6Labs Beirut. Grâce à une dotation financière de 40 000 dollars, elle met au point un premier prototype, capable d’élaborer des objets de deux mètres cube. « Nous avons prouvé que notre concept fonctionne », affirme Bilal Farshukh. La start-up commercialise déjà des produits de faible dimension, comme des bancs d’extérieur ou des blocs de délimitation pour la circulation. Mais l’objectif de Bilal Farshukh est la construction de maisons. Pour cela, il faut une imprimante d’une capacité de 10 mètres par 10 mètres par 5 mètres et donc… du financement. La start-up cherche à lever environ 500 000 dollars.

Si cette imprimante voit le jour, BuildInk affirme pouvoir produire une maison d’un étage en une semaine seulement. Une promesse qui laisse rêveur quand on sait qu’aujourd’hui, cela demande en moyenne trois mois. BuildInk assure de surcroît jouer la carte qualité : son ciment innovant a été testé en laboratoire au Liban et, selon ses inventeurs, il serait plus solide que les mélanges proposés à ce jour sur le marché.

Pour se développer, BuildInk compte sur des partenariats avec des constructeurs déjà établis, qui cherchent à se déployer plus vite, notamment dans les zones sinistrées ou dans des pays en situation de postconflit. La start-up est d’ailleurs en train de finaliser un premier contrat avec l’une des plus grandes entreprises de BTP de la région, dont elle préfère taire le nom.