Bank of Beirut a signé le 6 novembre un accord avec le conseil d’administration de la banque coopérative luxembourgeoise Fortuna Banque en vue de son acquisition. Le montant de la transaction n'a toutefois pas été communiqué.

Créée en 1920 au Luxembourg, Fortuna assure des activités de banque de détail pour les particuliers. Elle s’est aussi spécialisée dans le financement de projets immobiliers, professionnels ou privés. En 2017, elle a affiché un produit net bancaire de 4,3 millions d’euros (4,8 millions de dollars) et un bénéfice net de 479 319 euros (543 843 dollars).

Pour la première fois, l’an dernier, Fortuna a dépassé le cap des 200 millions d’euros de crédits accordés (226 millions de dollars), + 6,3% selon son bilan annuel.

Pour Bank of Beirut, l’acquisition de cette toute petite banque lui permet d’étendre ses activités européennes alors que l’établissement libanais est déjà présent au Royaume-Uni et en Allemagne. 

Salim Sfeir, PDG de Bank of Beirut, a assuré vouloir : « préserver l’histoire et les traditions qui caractérisent cette banque (Fortuna Banque), tout en lui procurant plus de moyens pour qu’elle puisse développer ses domaines d’activités actuels et s’ouvrir à de nouveaux horizons en bénéficiant de l’expérience et du savoir-faire de la Bank of Beirut ».

De son côté, André Poorters, président du Conseil d’Administration de Fortuna Banque se montre réjoui : « d’avoir trouvé en Bank of Beirut un associé de taille, dynamique et fiable, qui permet à Fortuna Banque de développer encore davantage ses activités sur le marché luxembourgeois et transfrontalier et d’offrir à notre clientèle et à nos collaborateurs un environnement basé sur la confiance et la continuité. »

Suite à cette acquisition, aucun changement d’organigramme n’est envisagé : la direction de l’établissement luxembourgeois garde ses fonctions et ses 26 employés restent « au service de la clientèle locale et régionale ».

La transaction reste cependant toutefois encore soumise à l’accord de la Banque centrale européenne, de la Commission de surveillance du secteur financier luxembourgeoise et de la Banque du Liban.

Dans ce rapprochement, Bank of Beirut a été conseillée par l’étude d’avocats Wildgen (Michel Bulach) au Luxembourg et par le cabinet libanais Soumrani Lawyers & Legal Counsels.