Le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, a proposé la candidature de Ziad Hayek, secrétaire général du Haut Conseil pour la privatisation et les partenariats, à la présidence de la Banque mondiale dans un courrier adressé au doyen du Conseil des administrateurs de l’institution financière, Mirza Hasan. Le processus de dépôt de candidatures s’est ouvert le 7 février, suite à la démission début janvier de l’Américain d’origine sud-coréenne Jim Yong-kim, et se clôturera le 15 mars. Un Américain est habituellement nommé à la tête de la Banque mondiale. Ziad Hayek est de nationalités libanaise, britannique et américaine.

Au terme du processus de nomination, les 25 administrateurs arrêteront une liste restreinte comptant au maximum trois candidats. Les administrateurs mèneront des entretiens formels avec tous les candidats figurant sur la liste restreinte en vue de sélectionner le nouveau président par voie de consensus vers la mi-avril. D’ici là, c’est la Bulgare Kristalina Georgieva qui dirige la Banque mondiale.

Ziad Hayek a fait carrière dans la banque d’affaires, au sein de Citigroup, Salomon Brothers, Bear Sterns, à Londres et aux États-Unis. Après plus de 30 ans passés hors du Liban, il a été nommé en 2006 secrétaire général du HCPP (organe affilié à la présidence du Conseil des ministres). Il a depuis milité pour l’adoption de la loi sur les partenariats public-privé (PPP) qui a finalement été votée au Parlement en août 2017. Récemment, Ziad Hayek a conseillé le gouvernement sur le programme d’investissement en infrastructures (CIP) présenté durant la conférence dite CEDRE, et sur la base duquel la communauté internationale s’est engagée à mobiliser plus de 11 milliards de dollars au Liban. Il supervise actuellement le lancement des trois premiers projets PPP au Liban : l’extension de l’aéroport international de Beyrouth, l’autoroute périphérique de Beyrouth reliant Khaldé à Nahr Ibrahim et la création d’un centre national de données.