Un accord a finalement été trouvé entre la Mission laïque française (MLF) et les comités des parents du Grand Lycée franco-libanais de Beyrouth (GLFL) et du lycée Lamartine de Tripoli. Cette solution à l’amiable, trouvée fin février, clôt un bras de fer de plus d’un an entre le gestionnaire d’établissements et les représentants des parents d’élèves.

Dans cet accord, la MLF s’engage à transmettre chaque année aux comités des parents le bilan audité de l’année scolaire précédente. Elle leur garantit également la stabilité des écolages pour les années scolaires 2018-2019 et 2019-2020. Le paiement du reliquat des scolarités de l’année 2017-2018 a été échelonné en deux paiements sur deux ans.

Deux établissements sur cinq

En échange de ces mesures, les deux comités des parents ont accepté de signer les budgets scolaires présentés par la MLF et renoncé à leurs actions en justice.

« Cet accord a le mérite de clore une phase très longue de discussions », s’est félicité Jean-Christophe Deberre, le directeur général de la MLF, à l’occasion d’une conférence de presse mi-mars. « Les familles ont été entendues et écoutées », a-t-il ajouté. Contacté, le comité des parents du GLFL a affirmé, de son côté, n’être pas en mesure de commenter en vertu des clauses de l’accord.

Les trois autres établissements gérés au Liban par la MLF n’ont en revanche, eux, toujours pas trouvé d’accord avec l’association d’intérêt public française. Il s’agit du lycée Habbouche, du lycée Nahr Ibrahim et du lycée Verdun, ce dernier n’ayant d’ailleurs plus de comité des parents. « Nous espérons qu’ils se rangent à cette décision », a souhaité Deberre.

À l’origine de cette crise sans précédent, la loi 46 sur la revalorisation de la grille des salaires des fonctionnaires, adoptée en août 2017. Dans les cinq établissements autofinancés gérés par la MLF, cette mesure avait été intégralement répercutée sur les écolages.

Les résultats scolaires non affectés

Les représentants des parents d’élèves avaient alors refusé de signer le budget 2017-2018, dénonçant notamment un manque de transparence de la part de la MLF. Ils avaient ensuite saisi le juge des référés geler la hausse, en attendant la formation d’un tribunal arbitral autorisé à trancher sur la question.

Cette décision avait suscité un mouvement d’escalade, la MLF se déclarant dans l’impossibilité de prendre à sa charge la hausse des salaires des enseignants libanais, déclenchant un mouvement de grève, à quelques semaines de la fin de l’année scolaire et des examens.

« Les résultats de nos établissements n’ont pas été affectés », affirme la MLF, qui perd tout de même des plumes avec près de 1 000 non-réinscriptions pour la rentrée 2019.