Les États-Unis ont annoncé le 11 avril des sanctions ciblées contre un réseau libanais accusé de blanchir l’argent de “barons de la drogue” et de contribuer au financement du Hezbollah, considéré comme une organisation “terroriste” par Washington.

Le Trésor américain a ajouté à ses listes noires Kassem Chams, un changeur de Chtaura, ainsi que deux entités : l’“organisation de blanchiment d’argent” de ce dernier, au sujet de laquelle le Trésor ne donne pas davantage de précisions, et Chams Exchange, une société de services financiers dont le siège est à Chtaura.

Ce “réseau international” est accusé de blanchir l’argent de la drogue à travers le monde, « des dizaines de millions de dollars chaque mois » et de « faciliter les mouvements d’argent au profit du Hezbollah », selon un communiqué du Trésor. Deux semaines plus tard, le 24 avril, les États-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions contre deux personnes et trois entités, deux basées en Belgique et une en Grande-Bretagne.

Ces sanctions font partie de « la campagne sans précédent de l’administration pour empêcher le Hezbollah et ses affiliés terroristes mondiaux de tirer profit de la violence, de la corruption et du trafic de drogue », a expliqué la sous-secrétaire au Trésor, Sigal Mandelker.

Ces services soulignent que Chams Exchange bénéficie d’une licence de la Banque centrale, « malgré les soupçons anciens des autorités américaines ». Le Trésor se dit « déterminé à travailler avec la Banque du Liban pour barrer l’accès au système financier libanais aux trafiquants de drogue, blanchisseurs d’argent et groupes terroristes comme le Hezbollah ».