Le gouvernement libanais n’a pas encore officiellement annoncé s’il allait rembourser ou pas les 1,2 milliard de dollars arrivant à échéance le 9 mars. Pour la plupart des observateurs, y compris les trois principales agences de notation, il ne fait pas de doute : une restructuration de la dette est inévitable. Reste à savoir dans quelles conditions elle aura lieu.

Joseph Eid/AFP

Assistance technique du Fonds monétaire international, embauche d’un cabinet d’avocats international, un autre de conseil financier… l’État libanais semble se préparer à négocier avec ses créanciers. Pour les agences de notation, en tout cas, qui ont toutes dégradé la note souveraine en février, cela ne fait pas de doute : le Liban devra, à un moment ou un autre, restructurer sa dette.

Si la Banque du Liban continue d’entretenir le flou sur la situation financière, les chiffres publiés sont déjà alarmants. À commencer par celui de ses réserves en devises. Fin 2019, elles s’élevaient à 29,6 milliards de dollars, sans compter l’or, qui ne peut pas être liquidé sans le feu vert du Parlement, ni les eurobonds libanais et autres titres. L’État étant privé de son accès aux marchés financiers depuis les dégradations successives de sa notation, il ne peut payer ses dettes en dollars qu’en puisant dans les réserves brutes de la Banque du Liban. Or dans un contexte d’assèchement total des flux de capitaux, celles-ci doivent aussi financer les besoins essentiels du pays.

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