Face à l’effondrement des ventes de voitures, les concessionnaires automobiles tirent la sonnette d’alarme sur les 10 000 emplois en jeu dans le secteur et les risques en matière de sécurité routière.

Greg Demarque

Sans surprise au vu de l’ampleur de la crise financière et économique, les ventes de véhicules neufs se sont écroulées ces derniers mois. Depuis le début de l’année, les concessionnaires ont écoulé 3 998 voitures neuves, contre 13 174 au premier semestre de 2019, soit une baisse de 69,7 % sur un an. Un effondrement d’autant plus violent que les ventes avaient déjà accusé une baisse de 33,4 % en 2019, et de 11,3 % en 2018. Même constat pour les véhicules utilitaires dont les ventes ont reculé de 43,3 % en 2019 et de 66,9 % sur les six premiers mois. « Le premier coup dur a été le resserrement par les banques des conditions de crédit à partir de mi-2018, puis l’arrêt total des prêts auto en 2019 », indique Nabil Bazerji, PDG de G.A. Bazerji & Sons, qui représente les marques Maserati et Suzuki. Une situation qui a lourdement pesé sur les concessionnaires, dont certains réalisent jusqu’à 75 % de leurs ventes à crédit. Mais le coup fatal a été « l’imposition des restrictions bancaires au dernier trimestre 2019 », ajoute-t-il. Alors que les concessionnaires écoulent en général leur stock en fin d’année, les ventes ont baissé de 69,3 % au quatrième trimestre 2019 en glissement annuel, contre une baisse de 23,8 % sur les neuf premiers

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