Les dirigeants libanais ont eu tout le loisir cette semaine d’étaler leur incompétence. Le pire n’est pas qu’ils ne font rien pour enrayer la chute de la livre, qui vaut presqu’un dixième de ce qu’elle valait il y a un an et demi. Le pire c’est qu’ils en sont incapables.
Le Premier ministre démissionnaire lui-même a raconté cette semaine au Financial Times à quel point il était prisonnier du système, en soulignant au passage qu’il n’était payé «que» 1000 dollars au taux réel pour ne rien faire.
Son ministre des Finances a fait preuve d’encore plus de mépris à l’égard des Libanais en choisissant l’agence Bloomberg pour annoncer à ces concitoyens que les subventions allaient bientôt être levées. On aurait pu attendre d’un ministre des Finances qu’il passe par un média local pour essayer, au moins, de calmer la panique qui autoentretient la chute de la monnaie. Mais ce n’est pas le rôle qui lui a été assigné.

La palme d’or revient toutefois, sans hésitation, au duo Michel Aoun-Saad Hariri, pour leur prestation dans la tragédie libanaise. On pensait que le président de la République avait trouvé quelques

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