Ça y est le Liban a toutes les lois qu’il faut pour lutter contre la corruption. Mais pas les moyens de les mettre en œuvre. En votant cette semaine le texte sur la récupération des fonds détournés, les députés ont honoré les engagements du Liban liés à son adhésion, depuis la fin des années 2000, à la Convention des Nations unies pour la lutte contre la corruption. Ils en ont aussi profité pour tenter de redorer leur image auprès de la communauté internationale et des Libanais.

Mais personne n’est dupe. D’abord parce que cette loi crée une unité chargée de coordonner les efforts de restitution, et un fonds dédié, au sein de la Commission nationale de lutte contre la corruption, qui elle aussi a fait l’objet d’une loi, votée il y a presque un an, mais qui n’a toujours pas été formée. Et surtout, parce qu’avant de récupérer les fonds, il faut commencer par enquêter, puis juger, et enfin condamner les coupables.

Qui se chargera de ce chantier? La commission d’investigation spéciale sur le blanchiment relevant de la Banque du Liban, le procureur général, ou encore

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