La start-up américaine Ramp rejoint le club très restreint des licornes mondiales, ces jeunes-pousses valorisées à plus d’un milliard de dollars. Une ascension fulgurante pour cette société spécialisée dans la fintech fondée il y a seulement deux ans par Eric Glyman et le Libanais Karim Atiyeh, établissant un record pour la ville de New York.
La start-up basée à New York, qui propose des cartes de paiement professionnelles et un logiciel de gestion des dépenses, a été valorisée à 1,6 milliard de dollars dans le cadre d’une levée de fonds de 115 millions de dollars en série B auprès du fonds de capital risque D1 Capital Partner et de la société de paiement en ligne Stripe. Cette nouvelle injection intervient après deux autres campagnes de financement, qui lui avait permis de lever 30 millions de dollars en série A, et 8 millions de dollars en capital d’amorçage auprès d’investisseurs de renom comme Keith Rabois, une figure de la Silicon Valley, investisseur dans LinkedIn, Square, Yelp et de Paypal.
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Mais Karim Atiyeh n'en est pas à son premier succès. «Éric et moi avions fondé Paribus ensemble, en 2014, une start-up qui permettait aux consommateurs d’épargner de l’argent en automatisant leur éventuel remboursement si le prix d’un produit venait à baisser, rachetée en 2016 par Capital 1», raconte Karim Atiyeh, un ancien du collège Notre-Dame de Jamhour passé par l’université de Harvard pour des études en génie électrique et informatique.
«Avec Ramp, nous avons voulu proposer des cartes de paiement qui ne reposent pas sur le seul service de "cashback" permettant de rembourser au client une fraction de ses dépenses par carte. On a eu envie de développer davantage de fonctionnalités pour l’utilisateur afin de lui permettre de gagner du temps et, in fine, de réduire ses dépenses», explique le jeune entrepreneur.
Aujourd’hui, l’entreprise, qui compte déjà «des milliers» de clients selon son co-fondateur, souhaite aller plus loin dans l’aide à la décision. «Notre but est d’aider nos utilisateurs à prendre les bonnes décisions financières en leur donnant accès en temps réel à leurs dépenses et leurs bilans. À terme, nous espérons pouvoir automatiser certaines décisions grâce à l’intelligence artificielle», s’enthousiasme Karim Atiyeh.