Son nom est devenu presque un synonyme de l’uniforme de travail. Avec la prolifération récente des hôtels, restaurants… sa petite entreprise, performante, ne connaît pas la crise.

«Dès mon entrée dans l’entreprise
en 1993, on a diversifié
la production avec une
gamme de vêtements pour
les restaurants, les hôtels et
les hôpitaux. Complétée par
certains accessoires tels que
les casquettes, cravates et
serviettes. Pour cela, on
emploie une cinquantaine de
salariés qui
suivent des
formations continues à
l’usine même de Hazmieh»,
raconte Élie Rassam.
Avec une équipe administrative dynamique
et des investissements constants à court
terme, d’autres changements ont pu être
P remière à se lancer dans la fabrication
des vêtements de travail
sur le marché local, l’entreprise
familiale Émile Rassam Uniforms fondée
en 1949 connaît, depuis, une expansion
constante. Un essor assuré, après le
décès de son principal fondateur il y a
dix ans, par son fils Élie Rassam.
L’idée était de s’imposer sur un marché pratiquement
vierge et de combler une forte
demande. Voilà ce qui avait
poussé Émile Rassam à
s’aventurer dans l’industrie
spécialisée, encore peu
développée à cette époque au Liban. Un bon
flair puisque, encore aujourd’hui, la société se
place sur un podium, car la concurrence
directe est quasi inexistante.
réalisés pour préserver la position de leader.
Liée à une seule banque, la BLF, la
société bénéficie d’un système de crédits
multiformes pour les opérations d’achat
des matières premières. «On importe des
tissus des quatre coins du monde depuis le
«Kafalat est un système idéal
pour encourager
les entreprises à investir»
d’autres clients basés au Moyen-Orient et
dans le Golfe, où la société exporte ses uniformes
via des bureaux de représentation :
l’un au Koweït et l’autre à Dubaï pour faciliter
la communication avec ses clients actuels et
potentiels : «On a dû débourser pas moins de
50 000 $ rien que pour les bureaux». Élie
Rassam ne s’arrête plus.
«Nous allons inaugurer encore deux autres
bureaux de représentation à Djeddah et à
Riyad, pour bien servir le marché saoudien,
car la demande s’accroît. Nous nous préparons
également à implanter des antennes en
Europe l’année prochaine. En tout cas,
l’ISO nous permettrait de mieux pénétrer ce
marché», confie le directeur.
début des années 70. Actuellement, nos fournitures
viennent surtout de l’Asie grâce à un
bon coût de revient, tout en gardant une
bonne qualité».
500 CLIENTS INSTITUTIONNELS
Une qualité indispensable, puisque la durée
de vie d’un uniforme ne dépasse pas 1-2 ans,
car son lavage journalier use bien plus rapidement
le tissu qu’un vêtement normal. Ce
qui implique un renouvellement constant du
stock. «On ne va pas se plaindre. On compte
déjà près de 500 clients locaux, institutionnels,
qui traitent avec nos trois boutiques»,
souligne-t-il. Sans compter une centaine
Pour faire face à une future expansion,
Rassam est en train d’équiper une nouvelle
usine qui sera bientôt inaugurée. Le directeur
dévoile à ce propos : «Nous allons acquérir de
nouvelles machines. Je suis en pleine étude
pour bénéficier pour la première fois de la
garantie Kafalat. Mais j’hésite : ce système
sert plutôt les investissements à moyen
terme. Or, les miens sont à court terme et je
pourrais m’équiper sans l’aide de Kafalat. En
tout cas, c’est un système idéal pour encourager
les entreprises à investir. Un coup de
pouce très appréciable. J’en aurai peut-être
besoin un jour. Qui sait».
Vanessa Nehmé