En visite samedi dans les installations pétrolières de Tripoli, le ministre de l’Energie Gebran Bassil a annoncé son intention de proposer au Conseil des ministres d’investir dans des réservoirs pétroliers de 1,5 millions de mètres cubes. 

 
Le coût de l’opération est estimé à 60 millions de dollars, alors que les revenus potentiels liés à la location des capacités de stockage sont de 50 millions de dollars par an, ce qui signifie que l’investissement serait amorti en 13 à 14 mois, a précisé le ministre. Une partie du financement est déjà prévue dans le budget, a-t-il dit.
 
Porter les réservoirs pétroliers de l’Etat de 350 000 m3 aujourd’hui (sachant que ceux du secteur privé avoisinent les 500 000 m3) à 1,5 million, puis 3 millions par la suite, augmenterait d’une part les réserves stratégiques du pays en hydrocarbures et lui permettrait, d’autre part, de profiter de son positionnement sur la mer Méditerranée pour faire le commerce de cette capacité de stockage. « Plusieurs compagnies internationales ont manifesté leur volonté de louer des capacités de stockage au Liban et d’investir dans ce domaine. »
 
L’idée est d’exploiter les terrains des anciennes raffineries de l’IPC (Irak Petroleum Company) et d’Aramco, respectivement à Tripoli dans le nord et à Zahrani dans le sud, aujourd’hui propriété de l’Etat qui s’étendent sur cinq millions de mètres carrés au total et dont la valeur est d’au moins un milliard de dollars. D’autant que la direction des installations pétrolières paie des salaires de 11 millions de dollars aujourd’hui pour quelque 426 personnes, sans qu’elles n’aient toutes de quoi s’employer réellement. 
 
« La situation ne permet pas aujourd’hui d’attirer des investisseurs pour construire de nouvelles raffineries, mais nous devons être prêts pour le moment où ce sera possible », a ajouté Bassil.