La société suédoise Ericsson a remporté l’appel d’offres du ministère des Télécoms pour la fourniture et l’installation des équipements permettant l’exploitation du réseau de fibre optique libanais, les multiplexeurs DWDM*, avec une offre à 6,3 millions de dollars.

Cette offre est la plus basse parmi les quatre compagnies restées en lice. L’équipementier français Alcatel-Lucent a proposé 10,6 millions de dollars, la société chinoise Huawei, 14,2 millions de dollars, et la finlandaise-allemande Nokia-Siemens  10,1 millions de dollars.
 
Le responsable du dossier chez Ericsson, Mohammad Dirgham, explique au Commerce du Levant que l’offre de sa société est attractive car « nous avons pris la décision stratégique de faire du Liban une plateforme pilote dans le déploiement de la nouvelle génération de multiplexeurs DWDM au Moyen-Orient». Par ailleurs, la société craignait les offres agressives des concurrents, notamment chinois et indiens.
 
Selon un communiqué du ministère, sept sociétés ont répondu à l’appel d’offres lancé fin 2010. Deux ont été éliminées d’office car leurs dossiers étaient incomplets ; il s’agit de l’américaine Tellabs et de l’indienne UTL. Sur les cinq candidats restants, celui présenté par la société chinoise ZTE a été écarté par le comité chargé d’ouvrir les plis car il ne remplissait pas le cahier des charges.
 
Cette adjudication correspond à la deuxième phase du déploiement du réseau internet à haut-débit au Liban, qui devrait permettre aux usagers de bénéficier d’une vitesse de connexion de 15 mégabits contre un maximum aujourd'hui d'environ 1 Mb/s (souvent théorique). La première phase avait permis l’adjudication de la construction du réseau de fibre optique en septembre 2010 à un consortium réunissant l’équipementier de télécoms franco-américain Alcatel-Lucent et la société libanaise de génie civile CET, pour 40 millions de dollars.
 
 
* Le multiplexeur DWDM est un équipement  qui permet de faire passer plusieurs signaux de longueur d'onde différentes sur une seule fibre optique, en les mélangeant à l'entrée à l'aide d'un multiplexeur (MUX), et en les séparant à la sortie au moyen d'un démultiplexeur.