Depuis 2009 Ghanem Development and Trading (GDT), une société fondée en 1996, possède la licence pour le Moyen-Orient d’un composant innovant : le d2w. Celui-ci ne bannit pas le plastique, comme c’est le cas des sacs “naturels”, réalisés à partir d’amidon. Mais ajouté au moment de sa fabrication, ce composant rend les sacs plastiques 100 % biodégradables. « Le processus démarre quand le d2w dissocie et fragmente les produits qui entrent dans la composition du plastique, soit entre le carbone et l’hydrogène pour former des hydro-peroxydes. La fragmentation se poursuit jusqu’à totale dégradation grâce à des micro-organismes qui consomment la biomasse. Le plastique disparaît ainsi totalement », explique Jihad Ghanem, président de GDT. Le d2w met deux à cinq ans (seulement quelques mois dans un environnement chaud) à se décomposer. Ses résidus sont du CO2, de l’eau, de la biomasse mais pas de métaux lourds. Le plastique d2w peut être utilisé pour la fabrication de nombreux objets (sacs, emballages, baguettes chinoises, objets en plastique rigides…). Quelque 150 entreprises utilisent déjà le d2w pour fabriquer des plastiques dégradables comme Renault, WalMart, Nokia ou Nestlé. Localement, Souk el-Tayeb, BHV, al-Shouf Cedars l’emploient.
Son succès, le d2w le doit en particulier à son coût : il n’est pas plus cher à la fabrication qu’un sac plastique non biodégradable, car il est réalisé avec des machines identiques à celles du plastique standard, sans donc le besoin de changer de fournisseurs. « Ça ne me coûte pas plus cher. C’est même plus avantageux, car un kilo de sacs standard équivaut à 70 sacs tandis qu’un kilo de sacs biodégradables équivaut à 100 sacs. Ils sont tout simplement moins épais », juge la directrice de la boutique biologique Healthy Basket à Beyrouth.