Dans une note publiée récemment, l’agence de notation Moody’s souligne qu’une chute supplémentaire des réserves en devises de la Banque du Liban (BDL) aggraverait le «risque de contrepartie» encouru par les banques correspondantes, c’est-à-dire le risque que les banques libanaises ne soient plus en mesure de régler les transferts internationaux demandés par leurs clients – y compris en dollars «frais». Une mise en garde qui rappelle le dilemme financier, économique et social auquel est confronté le Liban. 

Le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, s’inquiète que ses réserves en devises, estimées à 16,3 milliards de dollars, frôlent désormais le seuil critique des réserves obligatoires des banques.
Le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, s’inquiète que ses réserves en devises, estimées à 16,3 milliards de dollars, frôlent désormais le seuil critique des réserves obligatoires des banques. Marc Fayad

En soustrayant des réserves en devises de la BDL les «avoirs nets à l’étranger» des banques libanaises (leurs avoirs à l’étranger moins leurs dettes à l’étranger), l’agence de notation américaine Moody’s rappelle que les réserves nettes du «système bancaire libanais» (BDL + banques) sont dans le rouge depuis 2020. Même si les banques ont légèrement amélioré leur position nette extérieure en devises depuis le déclenchement de la crise, l’agence prévient qu’une baisse supplémentaire des réserves en devises de la BDL démontrerait l’insolvabilité du «système bancaire libanais» et pousserait les banques internationales à rompre leurs liens avec les banques libanaises. Le système bancaire libanais serait alors isolé et la population libanaise ne pourrait plus effec

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