L’Institut de recherche agricole libanais (IRAL), qui dépend du ministère de l’Agriculture, va inaugurer quatre nouveaux laboratoires en août prochain sur les sites de Fanar (Metn) et de Tal-Amara (Békaa).
Parmi ces nouvelles entités, trois laboratoires seront dédiés à l’analyse biologique avec la création d’un centre de recherches microbiologiques, chargé de détecter les micro-organismes comme la listeria ou les germes aérobies ; d’un centre de santé animale capable d’identifier, par exemple, des cas de fièvres aphteuses ou de grippes aviaires. Quant au dernier laboratoire, il sera dédié à la recherche de pathologies végétales, de type bactériologique ou viral.

En plus de ces trois unités, l’IRAL inaugure également un nouveau département dédié à la production de semence (blé, orge et légumineuses). Ces laboratoires pourront également assurer des analyses sur la qualité des sols, de l’eau ou déterminer les niveaux de produits phytosanitaires de type pesticides employés.

« Ensemble, ces nouvelles unités de recherche doivent doter le Liban des outils d’analyse et de recherche modernes dans le domaine du vivant et de l’environnement. Parmi les objectifs assignés : l’analyse de l’état sanitaire des produits agricoles importés ou exportés », explique Michel Frem, directeur de l’IRAL.

L’IRAL sera désormais en mesure de délivrer des certificats d’exportation, reconnus par l’Union européene. « Les laboratoires de l’IRAL sont les laboratoires officiels de l’Etat libanais, qui réclame leur certification avant toute exportation de produits agricoles. Mais désormais, certains de nos laboratoires, comme celui de microbiologie, sont en plus accrédités par l’Union européenne comme laboratoire international de référence. »

En tout, ces quatre nouveaux centres ont demandé un investissement de 3 millions de dollars pour l'équipement et l’acquisition des produits chimiques. Cet investissement a été financé à hauteur de 40 % par la coopération internationale. Le ministère des Finances ayant débloqué les fonds manquants.
En revanche, leur budget de fonctionnement est à la charge de l’IRAL.

Les analyses, qui coûteront entre 20 000 et 80 000 livres libanaises (entre 13,4 dollars et 53,4 dollars), pourront être réalisées à la demande de n’importe quel citoyen, soucieux de ce qu’il consomme. Mais ces laboratoires seront d’abord au service des agriculteurs et des autorités.

En tout l’IRAL dispose de 120 départements de recherches, installés sur huit implantations à travers tout le Liban. Depuis plusieurs années, cet institut se réorganise : il a ainsi recruté quelque 300 nouveaux employés et 80 postes sont toujours à pourvoir.