Un article du Dossier

Le luxe est-il épargné par la crise ?

Symbole de l’hyperluxe, la marque anglaise représentée au Liban par la société Bassoul-Heneiné ne subit pas la crise.

« Prenez le meilleur de ce qui existe et rendez-le encore meilleur », c’est sur cette devise de Sir Henry Royce que Nagy Heneiné, directeur général de Bassoul-Heneiné SAL compte bâtir l’aventure de Rolls Royce au Liban. Le premier contrat d’importation a été signé en janvier 2013 entre le constructeur automobile de luxe et le concessionnaire libanais.
Cette année, l’objectif de ventes fixé à sept véhicules devrait être atteint. Un départ prometteur que Nagy Heneiné explique par la psychologie des clients au Liban : « Ici vous n’avez pas peur de montrer que vous avez réussi. » Une clientèle divisée en deux catégories quasi égales : des Libanais de l’intérieur et des étrangers ; expatriés libanais ou habitants des pays du Golfe. C’est dans le domaine de l’hyperluxe que se positionne la marque anglaise, fruit il y a 108 ans au Royaume-Uni de la rencontre de deux hommes : l’ingénieur Henry Royce et l’aristocrate Charles Rolls, avant d’être rachetée en 2002 par le groupe BMW. Pour attirer les clients qu’ils soient rois, acteurs ou capitaines d’industrie, tout est question d’individualité et d’exclusivité. Le prix des gammes Phantom, Ghost ou Wraith (la dernière-née) peut varier de 325 000 dollars à plus d’un million de dollars avec options personnalisées.
Selon le concessionnaire, ce secteur est peu touché par la situation économique et sécuritaire régionale et mondiale. 2012 marque même une année record en termes de ventes pour la marque à l’emblématique “spirit of ecstasy” : avec plus de 3 500 voitures livrées, elle a battu son record mondial de ventes pour la troisième année consécutive. Un contexte qui augure de bons résultats pour l’importateur exclusif de la marque au Liban qui trouvait regrettable que dans un marché du luxe où toutes les grandes marques sont installées, Rolls Royce ne soit pas représentée. Nagy Heneiné précise qu’il craint peu la compétition dans ce secteur : « À ce niveau-là de luxe, il n’existe pas de réelle concurrence entre les marques. »
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