
L’Université américaine de Beyrouth lui consacre aujourd’hui une rétrospective où dominent des portraits de représentants de la bourgeoisie levantine.
Après ses études de peinture aux Beaux-Arts (Paris) et son mariage en 1928, Georges Corm émigre en Égypte où il mène une activité de businessman touche-à-tout, continuant à peindre sur son temps libre. La dépression économique, à la fin des années 1930, le contraint à cesser ses activités commerciales. Finalement, à partir de 1948, il ne vit plus que de sa peinture, devenant le peintre mondain de la “bonne société” libano-égyptienne, voire syrienne. « Le commerce l’a trop occupé et la gêne matérielle a rétréci plus encore son temps », avance Michel Fani dans son “Dictionnaire de la peinture au Liban”. Résultat : des portraits, trop conventionnels pour résister aujourd’hui à un œil critique même si le jeu de lumières et le “coup de pinceau” » démontrent une parfaite maîtrise technique.
De cette exposition, on retiendra plutôt les toiles de jeunesse, en particulier celles consacrées aux toits d’Achrafié qui évoquent le “Voyage à Tunis” de Paul Klee ; ces travaux au fusain, d’un beau classicisme, où l’artiste est parvenu à souligner la finesse des corps. Et ces quelques femmes nues dont la finesse d’exécution laisse mieux voir la sensualité.
AUB Art Gallery, rue Sidani (Hamra), jusqu’au 19 avril 2014,
Tél. : 01/350000, Ext. : 4345.